Des « Reines-Mages » (ou « Magiciennes ») aux « Rois-Mages » : LES MYSTÈRES DE JÉRUSALEM
Au Chapitre 23 verset 5 du second livre de Samuel, il est dit : « Il n’en était pas ainsi de ma maison ; mais Elle m’a établi dans une alliance éternelle, bien ordonnée, et ferme en toutes choses. Elle est toute ma délivrance et tout mon plaisir, et ne fera t-elle pas fleurir ma maison ? »
L’alliance éternelle et bien ordonnée dont parle le verset 5 fait allusion à la fondation d’une immense fraternité secrète qui a été éternelle en effet, puisqu’elle est devenue la Franc-Maçonnerie.
Les luttes soutenues par la Reine Daud avaient fait comprendre à cette grande femme que la puissance féminine, qui s’affaiblissait, ne reprendrait ses forces que dans une organisation nouvelle, mais secrète, qui permettrait aux défenseurs de l’ancien régime gynécocratique de se réunir, de s’instruire, de se concerter pour l’action contre l’envahissement du pouvoir masculin qui s’imposait par la force.
Précisons que le nom du « roi David » est la traduction du nom hébreu « Daud », nom féminin qui était celui de la dernière souveraine, Reine et Mère de Salomon, qui fut martyrisée à Jérusalem après y avoir régné 33 ans.
La Reine Daud comprit que les femmes ne pouvaient plus lutter ouvertement et qu’il leur fallait désormais trouver un moyen de se réunir pour s’entendre et continuer à enseigner l’antique vérité, sans être inquiétées par leurs ennemis.
On retrouve partout cette préoccupation des femmes antiques qui leur fait chercher « la sécurité », ce qui prouve bien que les hommes les persécutaient, qu’ils empêchaient leurs réunions, par ruse ou par violence, en même temps qu’ils les livraient à la raillerie et à la calomnie des « impies », c’est-à-dire des envieux, des hommes pervers.
C’est alors que nous voyons naître l’institution d’une grande Société secrète, et jeter les fondements d’un Temple, sanctuaire respecté où les femmes et leurs alliés s’entourent de grandes précautions, pour empêcher l’introduction parmi elles de ceux qui pouvaient les trahir.
Ce sont ces femmes qui, avec Daud, posèrent la première pierre de ce Temple mystique. Nous disons mystique parce qu’on va y déposer l’arche qui contient le Sepher de Myriam (devenu la Genèse biblique qui en sera une caricature, une « Père-version »), et que le mot mystique, comme mystère, désigne tout ce qui nous vient de cette grande Femme.
Cependant, c’est à Salomon que la Bible masculine attribuera la construction du Temple, et le récit en sera même fait avec un si grand luxe de détails que nous considérons cette exagération comme une preuve de sa fausseté. C’est en mentant qu’on explique le plus et qu’on prend le ton le plus affirmatif.
Daud entreprit donc de faire construire à Jérusalem un Temple, qu’elle appela la Maison de Hevah.
Elle y employa des richesses immenses et en fit un édifice somptueux, qui eut une renommée mondiale et qu’on venait voir de partout. Le nom sacré de Hevah, הדה, était sur le fronton. Lorsque le Temple eut été bâti, le Livre ainsi que l’arche furent déposés dans le sanctuaire.
Cette construction était faite de façon à rappeler, dans les détails, la science de Myriam qu’on allait y enseigner. Sept marches s’élevaient devant l’entrée pour rappeler les sept Elohim. La construction était située de façon que l’estrade était à l’Orient. Dans la salle était un endroit appelé l’Oracle, où se plaçait l’Orateur, car c’est surtout pour enseigner que le Temple fut édifié.
La Bible vulgaire raconte la construction du temple d’après les renseignements des prêtres de la religion juive, qui ne furent jamais initiés aux Mystères de Jérusalem, et n’en connurent jamais que ce qu’on en révélait aux profanes ; aussi leur histoire est pleine de confusion et d’inexactitude.
La reine Daud ne fut pas seule à fonder l’Institution secrète qui devait se propager jusqu’à nous à travers la Franc-Maçonnerie.
Elle eut deux collaboratrices : deux Reines-Mages (ou Magiciennes) qui, avec, elle, formèrent le Triptyque sacré que les trois points de l’Ordre ont représenté depuis.
(Nous disons Reines-Mages, alors qu’il faudrait dire « magiciennes », parce que c’est le nom qui leur est resté depuis que ces trois Reines ont été copiées par les trois Rois-Mages, mis dans la légende de la naissance de Jésus.)
L’une est Balkis, reine d’Ethiopie (appelée la reine de Saba), l’autre est une reine de Tyr, que l’on a cachée derrière le nom d’Hiram. À ce sujet, précisons que le mot « Hiram » doit se lire de droite à gauche comme lisent les Hébreux et non de gauche à droite suivant l’usage des Européens : Hiram, alors, devient Myriam ou plutôt Maria. Le heth (H) final en hébreu se prononce A.
NB : Les Mages sont des hommes qui prétendent faire des choses extraordinaires ; ils s’entourent de mystères, créent un surnaturel exubérant qui, une fois les limites de la Nature franchies, s’égare dans toutes les aberrations ; ils cherchent à étonner les esprits simples, qui aiment le merveilleux, et se prétendent doués du pouvoir de faire agir des forces occultes ; ils invoquent les morts, les font parler ; ils prétendent commander aux éléments ; ils veulent conjurer les tempêtes, faire pleuvoir, suspendre la marche des maladies ; ils vont jusqu’à prétendre transformer, pour un temps, l’homme en animal. Ils ont avec eux toute la gamme des fous et s’adonnent à toute la variété des miracles.
Cette manifestation de la mentalité masculine, qui a existé dans tous les temps, répond à une loi psychique : Quand l’âme de l’homme descend par suite des appels de la vie sexuelle, quand son esprit devient inquiet et instable, ne comprend plus la valeur des actes à accomplir, au lieu de prendre une décision, il imite les autres.
Quand il prend la place de la Femme, il imite la Femme. C’est ce que, dans les temps modernes, nous avons appelé la réflexion sexuelle ; dans l’antiquité, cela s’appelait « spéculation », de spéculum (miroir).
Mag (Nature) est la racine du mot Magie, qui est la Science de la Nature. Magicienne signifie scrutateur de la Nature : l’enseignement des magiciennes reposait sur la puissance de leur esprit qui leur faisait connaître les lois de la Nature sans s’égarer dans un sens ou dans l’autre. Cela s’appelait « la Magie blanche ». Le mage ou le prêtre qui veut l’imiter tombe tout de suite dans le miracle (de l’ancien français MIRAIL = miroir), en cherchant à sortir de sa nature pour s’élever jusqu’à celle de la Femme ; il dépasse les bornes de la puissance humaine. Cela s’appelle « la Magie noire ». Alors, tout devint absurde et incohérent, et le mot « magie » ne représentera plus que l’idée d’un pouvoir surnaturel, voire malfaisant.
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