L’infiniment petit est indiscutablement dangereux. Comme sont dangereuses la plupart des inventions du 20ème siecle. L’éléctricité, par exemple, elle peut tuer instantanément, si l’on touche les fils. L’infiniment petit, et là, je ne parle pas que des OGM, mais aussi des nanotechnologies et globalement des NBIC, représente le même type de danger - je pense cependant que les bénéfices que l’on peut en tirer valent que l’on les accepte - pas les yeux fermés, mais avec prudence.
S’imagine -t-on aujourd’hui un monde sans electricité ? Personellement j’ai du mal. Dans quelques décennies on aura également du mal à imaginer un monde sans les technologies issues des sciences convergentes NBIC (nano-bio-info-cognitique). Déja l’Internet, vieux de 15 ans, s’est tellement implanté dans notre vie courante que l’on se demande comment on arrivait à vivre sans.
Les biotechnologies sont un progrès formidable, dans les domaines comme médecine, pharmacologie... Le gros problème de toutes les nouvelles technologies est leur marchandisation. Les seigneurs du marché sont un peu trop avides de profit, l’exploitation mercantile des nouvelles technologies est un vrai désastre. On a trouvé des semences permettant de faire pousser le blé dans le désert - super, sauf que le paysan est obligé de les racheter tous les ans. Pour le Monsanto on est allé un peu trop vite en besogne - nous n’avons pas pris suffisamment de recul, on était pressé de faire du bénef au plus vite.
Donc, je suis pour privilégier la recherche publique, pour bien faire il faudrait que la recherche publique ait toujours un pas d’avance sur la recherche privé. Pour braver le danger de l’infiniment petit, il va falloir faire preuve de générosité et fuir le mercantilisme, qui lui, risque d’être un des plus gros problème de l’avenir humain.