Article intéressant, mais je trouve l’idée un peu naïve, même si elle part de convictions que je partage.
Je vous pose une question : peut-on encore imaginer un monde tel qu’il était il y a, à vue de nez 8O ans, sans pub ?..
Il faut pour cela penser les écrans, les objets, les murs et les sols débarassés de la pub. C’est tout un environnement, un espace si énorme et si total que l’esprit recule devant ce travail.
Mais il faut y ajouter nos corps. Nos corps qui se couvrent jour après jour, se voilent, s’exaltent dans les tisus de marque.
Au coeur règne la marque. Au coeur moderne, au fond de notre esprit, la marque trace les chemins, délimite l’espace, désigne les impasses.
Peut-on se séparer d’un monde qui vit à l’intérieur de nous, qui nous vit en quelque sorte, comme un personnage subvertit lentement l’acteur ?...Acteur consentant, satisfait quand il s’est incoporé ce personnage qui l’habite.
Pouvons-nous encore tirer le rideau sur la pièce, sans nous apercevoir qu’il n’y aura plus jamais de spectateurs ?...