Très bon article, mais je note cependant une coquille.
« l’intitulé de l’UMP ne renvoie à aucune idéologie particulière »
Ceci est absolument faux. Si l’intitulé initiale de cette formation (« Union pour la Majorité Présidentielle ») ne renvoyait, elle, à aucune idéologie (ce qui explique que certains personnages qui se sont ou non intégrés à ce mouvement naissant en 2002 ont émit le souhait de le voir transcander la séparation droite/gauche), le nouveau, lui, est fortement idéologisé.
En effet, l’ « Union pour un Mouvement Populaire » renvoie au « Parti Populaire » (qui a longtemps existé sous ce nom en France et qui existe actuellement à l’échelle européene), un parti d’obédiance... populiste ! La racine idéologique de l’UMP est le populisme, théorie politique traditionellement située à l’extrême-droite en France et en Italie (se référer aux maintes citations de M. Lepen qui désignent le Front National comme « le premier parti ouvrier et populaire de France » ou encore « l’héritier du parti populiste ») et qui, depuis la fin de l’UDR gaullienne, ne trouvait aucun autre représentant que le FN (Giscard s’était éssayé au populisme lors de la campagne de 1981, mais ça n’a guère été probant).
Voila voila.
Cette précision faite, il s’agit-là d’un très bon article, même si je regrette quelque peu que vous vous soyez limité aux simples UMP, PS et MoDem.
PS :
(non, simple Post-Scriptum)
Durant cette campagne, M. Sarkozy a critiqué aussi bien Mme Royal que M. Bayrou sur leur volonté de réformer la Vème République en prétextant qu’il s’agissait-là d’un retour à la IVème République, la fameuse « république des partis » tant décriée par feu M. De Gaulle... Syndrôme bonnapartiste qui, adjoint aux théories populistes, semble avoir gagné la majeure partie de la population convaincue que les partis gouvernent non pour le peuple mais pour assurer leur pérénité (ce qui n’est pas faux).