Bonjour Thomas,
On se demande un peu où veut nous mener votre article...
Votre image des trois « français », en tous cas, a l’apparence d’un chef d’oeuvre du préjugé républicain naîf se voulant les « idées larges » et aux bonnes intentions, tellement répandu aujourd’hui : on n’envisage comme possible et légitime qu’une seule manière de vivre, « moderne et uniforme », une seule silhouette culturelle et, par générosité citoyenne, on voudrait la décliner selon toutes les races et tous les peuples ; mais, plus que par leurs caractères raciaux, les peuples se définissent par leurs cultures, et rien ne prouve qu’ils aient tous envie de porter le béret ! ( Vous le portez, vous ?)
Et vous avez des affirmations péremptoires qui coupent le souffle : « il n’y a pas lieu de se positionner au sujet de la mondialisation : celà reviendrait à être pour ou contre l’apparition d’internet ou du TGV. »
Est-ce à dire que la valeur de ces choses-là se justifie obligatoirement par leur simple existence ? Mais on pourrait en dire autant de toutes les armes nucléaires, bactériologiques ou climatique ! Elle existent, donc on ne revient pas là-dessus, c’est très bien comme ça !
Ne vous en déplaise, je trouve bien des inconvénients à l’existence du TGV ou d’internet ; celà ne m’empêche pas de m’en servir, par la force des choses, mais en restant conscient qu’ils ne sont qu’un ersatz pour essayer de compenser ce que nous avons fait disparaître, à l’image du modernisme tout entier, dont les prétendus « avantages », payés fort cher, ne sont que de pauvres lots de consolation pour tout ce que nous avons perdu.
Et je préfèrerais vous faire ce commentaire en face, sur un forum romain, ou en assemblée traditionnelle sous un arbre ou sur une place de village : le débat y gagnerait en profondeur.
Quand à la mondialisation... Canto canto, béu merlu ! Patientez quelques années, une petite dizaine sans doute, et vous ne tarderez pas à en goûter tout le jus...
Thierry