Une question indirectement posée par Lerma et les OGM : peut on faire pousser de tout partout ?
NON ! Récemment je voyais des champs en plein désert et qui nécessitaient l’approvisionnement en eau par des aqueducs, privant ainsi des populations, des animaux, des plantes de cette eau.
Les OGM sont partis de la problématique de faire pousser ce que nous, occidentaux, avons besoin dans des pays/régions qui ne connaissaient pas ces végétaux il y a quelques siècles ou même quelques dizaines d’années.
Alors bien sur, on pourrait dire que le chocolat, la pomme de terre, le mais auraient pu rester là où ils sont apparu et nous aurions continuer à manger comme avant leur découverte.
Effectivement nous avons implanté de nouveaux végétaux sur nos terres et parmi ces essais, certains s’y sont plus. Tant mieux. Mais c’était aussi parce que nous utilisions ces cultures pour nos besoins.
Maintenant tout cela a changé : nous voulons répartir les cultures de certaines denrées dans les pays à main d’oeuvre bon marché, aux sols encore fertiles, pas encore lessivés par une agriculture intensive...Mais hélas ce n’est pas au bénéfice des populations. Après tout, les africains ne sont pas les plus gros consommateurs de café de la planète. Et puis s’ils font du café, pourquoi pas du mais, du colza.... Ah, zut, il y a un imprévu : une maladie spécifique à une région. Qu’à cela ne tienne, on va mettre un anticorps dans cette variété pour le protéger.
Et puis les tomates pourissent trop vite ? Pas grave, on va modifier cela et elles seront toujours lisses, identiques et rouge vif. Le gout ? les propriétés nutritives ? le fait que la mollécule soit synthétisée différement ?...Le progrès est de pouvoir manger plus de tomate, voyons.
Mais avait on envie de tomate ? N’aurions nous pas préféré un légume plus de saison, un légume qui ne dure que 1 semaine au lieu de deux, .... Nous sommes nous même piégés par nos besoins irrespectueux des rythmes des saisons et les OGM y répondent...
Tout cela est il raisonnable ?