ADN— et pourtant elle tourne.
En 1953, Watson et Crick démontraient que l’ADN avait une structure en hélice. Toute la biologie moléculaire s’appuie sur cette découverte. Or, l’ADN pourrait être une moléculaire en mouvement. A.Rich (institut de technologie du Massachusetts) explique que l’ADN « est un lieu plein de vie » et que ces mouvements sont aussi importants que l’information génétique elle-même puisqu’ils peuvent être les signaux d’allumage et d’extinction de l’expression d’un gène. De même W.Bickmore (unité de génétique du conseil anglais de la recherche médicale) a montré qu’une partie de l’ADN portant peu de gênes d’intétêt était enfouie dans une « pelote » alors que celles riches en informations se trouvaient à la surface de cette pelote, facilitant l’expression des gènes présents à cet endroit. Ils estiment que ce type de fonctionnement régulateur en place depuis 30 millions d’années doit être compris, les modalités d’expression des gènes étant sans doute plus compliquées que le modèle établi à l’heure actuelle.
Pearson H,23 janvier 2003, « DNA:beyond the double helix » — Nature, volume 421, page 310 — 312
(Inf-OGM mars 2003 n°40)
États-Unis — bactérie de la tuberculose modifiée :
Des scientifiques de l’université de Berkeley(Californie) ont modifié la structure génétique de la bactérie responsable de la tuberculose afin de la rendre moins mortelle. Contre toute attente, la forme modifiée obtenue s’est avérée se multiplier plus rapidement et avoir une force létale plus grande. En effet, après plusieurs mois d’exposition aux bactéries, les rats infectés par la bactérie modifiée recommençaient à mourir, au contraire des rats affectées par la forme non modifiée. « C’est un des organismes les plus hypervirulents jamais créés », a déclaré L.Morici, auteur de l’étude. « Ces résultats cassent les mythes scientifiques selon lesquels éteindre un gène de virulence diminue le potentiel de virulence d’un organisme » renchérit-elle. Des analyses plus fines ont montré que la modification introduite avait pour effet inattendu d’affaiblir la réponse immunitaire de l’organisme infecté puisque la bactérie génétiquement modifiée passe inaperçue aux yeux du système immunitaire. (...)
(revue inf’OGM de janvier 2004 — numéro 49 —www.infogm.org