Bonjour,
Cet article est un petit sondage pour voir l’opinion des lecteurs et constater les puissances des idées reçues.
Les fonctionnaires sont des glandeurs : j’imagine bien que le chirurgien, l’infirmière, le flic et tout ceux là apprécieront.
Je vois venir « et le bec en bureau » : gérer les merdes pondues par des élus, des gouvernants et autre énarques, cela prend du temps et de l’énergie. A qui la faute ?
Surement pas à ceux qui subissent mais sans doute plus à ces filières qui catapultent des « déconnectés du terrain » à des postes où leur légitimité est plus que contestable.
Sans ces mecs de « bureau », des communes de 2000 habitants auraient chacune le stade de France devant la maison du maire.
Par ailleurs je ne suis pas certain que vous qui vous vous levez tôt soyez exempt de tout reproche : les marchés publics alimentent grassement certaines caisses, les subventions multiples et variées que nous gérons alimentent bien vos comptes en banque etc...
On peut flinguer les fonctionnaires, cela ne changera pas le problème de fond (sens de l’article). Il y aura toujours des branleurs de partout, à la banque, dans le BTP comme ailleurs dans le public : si le public pèse trop lourd à cause du foisonnement de structures, il est aussi gangrainé par des associations et autres prestataires aidés pour un oui ou pour un non par des élus clientélistes.
Je suis d’accord avec vous sur le fait que le pragmatisme manque, que le dynamisme n’est pas, que ça coince dans bon nombre d’endroits et je suis le premier à le dire tous les jours : les responsables qui me disent « cours toujours » sont les mêmes qui abreuvent vos JT de 20H de chasse aux fonctionnaires, cheminots, retraités etc...
On a trop longtemps pris le privé pour des cons, c’est un fait. Mais il ne faut pas se tromper de cible : pendant ce temps là c’est Bouygues and co qui ratisse les marchés et les primes.
Vous vous levez tôt, mais vous êtes comme nous une fourmi dans un système qui vous utilise et vous rend des cacahuettes : vous pensez qu’individuellement vous vous en sortez et que c’est ce qui compte ?
Si vous saviez à quel point certains se gargarisent et combien ils vous coûtent, vous seriez moins sévères dans vos jugements.
Enfin, si les jeunes veulent aller dans le public est-ce à cause du « statut » ou bien à cause des « rigueurs » du marché qui a une forte tendance à les exploiter ?
Quand on est chef d’entreprise, il est plus facile de dire que l’on s’assume. Quand on est salarié, la réalité est bien différente. Quand on est fonctionnaire (terme que je refuse du reste) la réalité est elle aussi différente.
A nous opposer tous contre tous on oublie que l’essentiel c’est de vivre avec une certaine qualité de vie et d’avoir des systèmes solidaires pour ne pas laisser crever notre voisin.
Aujourd’hui certains se sentent forts, mais si demain ils venaient à chutter : qu’ils n’aillent pas chialer que plus personne ne leur vienne en aide : ils auront voulu un système où l’individualisme prime, qu’ils l’assument.
La question à se poser alors : y sommes nous réellement gagnant ?
Compte tenu du train de vie de l’Etat, je ne le pense pas...