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Stéphane Swann 28 septembre 2007 18:33

@ L’auteur

Un article dithyrambique et plein de certitudes, sous couvert d’une modernité inéluctable et d’une grande ouverture d’esprit. On s’y tromperait. Vous évoquez là un milieu relativement intellectualisé dans lequel vous évoluez et ou l’anglais facilite certainement la communication.

Détrompez-vous, votre discours n’est pas nouveau et vos prophéties non plus.

La nécessité d’une langue de communication est née avec les premiers échanges, et pour l’Europe et le bassin méditérrannéen : le phénicien, le grec, le latin, l’arabe, le français, l’anglais se sont tour à tour succédés... Et voilà que vous nous dîtes que c’est la fin de l’histoire, on en restera-là... Mais c’est un syndrôme bien connu que de croire que chaque époque est la fin de l’histoire...

On doit pouvoir démontrer que l’anglais a régressé (ou stagne) en tant que vecteur de communication (i.e dans le nombre de champs d’application). Paradoxalement le développement de l’internet des réseaux de (télé)communications, ont favorisé (sans jugement de valeur) au contraire la diffusion communautaire cloturant le débat de savoir si l’anglais est candidat a être la langue universelle... L’anglais est comme toutes les langues qui l’ont précédée dans le rôle qu’elle occupe : un vecteur d’échange scientifique et commercial...

Votre anecdote sur « Harry Potter » est amusante, parce qu’il s’agit d’un épiphénomène dont je connais bien « les victimes »... Jeunes étudiants, jeunes ingénieurs fortement diplômés... Donc de là à s’en servir comme argument dialectique consistant à faire d’un exemple, qui voudrait que les auteurs anglographes soient très couramment lus dans le texte, une généralité, est assez fallacieux...

Enfin, vous avez sans doute peu voyagé, mais je n’ai jamais senti autant de marque de respect de considération et d’amitié à l’étranger, que lorsque par quelques mots d’Espagnol, d’Italien, d’Allemand (qui ne sont pas plus difficiles que l’anglais...) j’ai tenté de me faire comprendre et souvent avec succès... C’est ça qui est merveilleux quand on va vers l’autre... Vous supportez, vous, qu’un anglophone vous apostrophe en plein Paris en anglais sans même essayer de baragouiner deux mots de français ? Moi non.

Stéphane Swann


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