Non seulement ce texte est beaucoup trop long mais il pêche d’une part par généralisation et d’autre part par - ce qui dans le cas statique est juste - une avalanche de détails et de chiffres qui ne sont que des reflets partiels et instantanés dont la cohérence des dates laisse à désirer alors que l’économie est en perpétuel mouvement. Juste deux exemples cités dans le texte :
1- Airbus, hors le délai de livraison de l’A380, cette entreprise qui a un poids non négligeable dans l’économie subit de plein fouet la dégradation du dollars et chaque baisse de quelques centimes se chiffres en centaines de millions d’euros de perte. Or c’est la droite qui est au commande aux USA avec l’économie la plus fleurissante (attention c’est un constat en matière de PIB et de chômage hors les petits pays niches comme le Luxembourg qui ne sont pas confrontés aux mêmes contraintes mondiales, constat qui ne juge pas de la qualité e la vie mais cette article abondamment chiffré est dans cette veine-là de macro-économie) et Boing devance Airbus.
2- l’Allemagne est citée comme meilleur élève mais en Allemagne la réduction du temps de travail est devenue obsolète et partout le nombre d’heures augmente, de plus il y a un point qu’en France nous ne voulons pas voir : la mondialisation. Au lieu de s’arc-bouter contre l’inévitable les allemands ont délocalisé à tour de bras et se sont concentrés là où la délocalisation n’était pas possible. Résultat des courses ils créent des emplois. Ici la droite et la gauche en sont communément responsables : la gauche avec son aveuglement économique et la droite avec son nationalisme à courte vue et Sarko n’y est pas pour rien.
Enfin, comme toujours les arguments sont généralisants : les employés ne font que leurs heures d’un côté les patrons ne savent pas manager. La réalité pour ceux qui ont vu plusieurs entreprises dans leur vie se rendent compte que rares sont les entreprises qui arrivent à motiver l’intégralité de leurs salariés même s’ils sont de bons patrons car - libres à vous de penser le contraire - les entreprises sont extrêmement disparates taille, marché, produit ou service proposé, localisation, clientèle, santé économique/santé financière, intérêt brut du travail. Il faut donc une sacré adéquation pour que cela marche parfaitement. Ces raisonnements sont caricaturaux et oublient que les hommes ne se distinguent pas seulement par leur statut : employé ou patron, bien qu’il y ait une obligatoire distinction car les responsabilités, les rémunérations, les risques (qui peuvent être plus important pour un salarié dans un cas ou pour le patron dans l’autre) ne sont pas les mêmes et il y a une certaine frontière entre les deux. Cependant il faut ajouter deux choses : un le métier en lui-même peut être très intéressant, captivant ou d’un ennui mortel et cela quelle que soit la qualité de celui qui s’y colle et deux les hommes sont des individus aux caractères multiples et il y a des tire-au-flanc , des optimistes, des saboteurs, des engagés, des perfectionnistes, des pessimistes, des quand je travaille je m’y mets à fond, des une heure c’est une heure, ceux qui confondent travail et présence, ceux qui trichent, ceux qui donnent plus, ceux qui flattent, ceux qui dénigrent, ceux qui admirent, ceux qui jalousent. Alors dans certaines entreprises le patron est détestable, dans d’autre il est faible et c’est la forte tête qui fait régner la terreur, il y a certains qui se défoncent et en sont récompensés et d’autres n’ont droit à aucun regard. Cependant plus l’entreprise grossit plus la variété est présente et entre les toutes petites entreprises et les très grosses il y a une myriade de sociétés où il est difficile que l’ambiance soit parfaite. Il faut dans ce cas un projet motivant et une pression du succès suffisamment forte pour que les destructeurs soient soit éliminés soit réduits au silence pourvu qu’il n’y ait pas de déséquilibre pour la distribution de ce succès.