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truereda truereda 7 novembre 2007 22:54

L’histoire des relations maroco-espagnoles est emblématique de la complexité des rapports entre le Nord et le Sud du pourtour méditerranéen. La civilisation arabo musulmane a conquis et régné pendant des siècles sur la péninsule ibérique. Cette page de l’histoire est restée indélébile à travers les vestiges d’architecture, d’Art et dans l’héritage scientifique et civilisationnel. La « reconquista » menée par les Rois d’Espagne a duré trois siècles et s’est transformé en une série de guerres et d’incursions sur les avant postes du territoire marocain. Cet appétit colonisateur n’a pas cessé et se perpétue aujourd’hui sous forme de refus catégorique de discuter sur la libération des deux enclaves et autres îlots proches des côtes marocaines. Une réflexion sur le devenir de ces relations est certes à inclure dans le cadre régional de l’avenir du partenariat euro-méditerranéen. Cependant, la spécificité historique des liens entre l’Espagne et le Maroc, en plus de leur position géo stratégique en tant que carrefour de rencontre de plusieurs ensembles : Monde arabe vs Union européenne ; Afrique vs Europe ; Islam vs Chrétienneté. Cela donne une plus grande responsabilité aux deux monarchies, afin de garantir les conditions nécessaires pour la consolidation des rapports de paix, de Co développement et un rempart contre les extrémismes et les trafics illicites. Les récentes crises entre les deux pays (crise de l’îlot Leila, dossier des accords de pêche, barbelés espagnoles et émeutes d’immigrés sub-sahariennes aux portes de Ceuta et enfin la visite annoncé du Roi Juan Carlos aux deux enclaves) témoignent de la complexité de ces relations. A la racine de cette instabilité, on relève la latence de certains problèmes : Dispute autour de la souveraineté sur les deux enclaves, le fossé béant dans le niveau de vie des deux rives, l’immigration clandestine et le trafic de Drogue. Dans ce rapport de force, l’équilibre est bien sûr défavorable au Maroc et privilégie logiquement l’Espagne. Si on y ajoute les attitudes adverses de l’Algérie vis-à-vis du Maroc. Il devient clair que ce dernier n’a pas un intérêt quelconque à l’envenimement de la crise. Un tel scénario aurait des répercussions politiques, économiques et militaires néfastes pour lui. En revanche, il serait plus judicieux de consolider son développement économique et social dans une vision à long terme en vue du rééquilibrage des rapportes de force. La France en tant que puissance étrangère la plus proche, et les Etats-Unis en tant qu’Hyper- puissance ont un rôle évident à jouer. L’importance des intérêts en commun et les enjeux stratégiques qui les lient est un facteur qui devrait conduire les deux pays à privilégier les solutions pacifiques et la méthode de dialogue pour dépasser tous les conflits à venir.


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