@internaute
Ne croyez pas que je ne vise que les groupes financiers, comme par exemple Alcatel Lucent. Je vise aussi un grand nombre de sociétés françaises de taille moyenne que je ne veux pas nommer ici. Le PDG se prétend peut-être « entrepreneur », mais il dirige son entreprise à distance, et même quand il visite un bureau ou un atelier, il n’apprend rien, parce que les gens ne lui disent rien d’autre que ce qu’il veut entendre. Il n’est à son aise que dans une salle de réunion, entouré de ses proches collaborateurs, pour examiner des tableaux de chiffres. J’ai vécu cela et plusieurs de mes jeunes amis le vivent encore. Mais le sujet est tabou. De telles entreprises survivent parce que leurs concurrents ne valent pas mieux. Mais quand arrive un concurrent dont le patron est un véritable entrepreneur, cad qu’il fait confiance aux gens et qu’il est plus à l’aise sur le terrain que dans son bureau, ils ont du souci à se faire.
@seespan
Les entreprises qui ont des « cercles de qualité » ne sont pas visées. Pour les lecteurs qui ne le sauraient pas, les cercles de qualité ont été lancées dans l’industrie japonaise en 1960. Leur fondateur, Ishikawa, disait que c’est « la démocratie dans l’entreprise ».
En 1987, le patron de Pentel, un japonais a donné une conférence à Paris. Il a dit que son job consistait à voyager, à discuter avec les gens dans les ateliers, dans les bureaux d’études, avec les ingénieurs, avec les cadres commerciaux, et qu’il ne passait pas beaucoup de temps, par comparaison avec les patrons occidentaux, en réunions avec ses collaborateurs. Il décrivait ici la méthode de management préférée des patrons japonais : le « President Audit ». Ce n’est pas un secret, ça marche, alors pourquoi tant de patrons français restent-ils accrochés à leurs objectifs chiffrés imbéciles et à leurs tableaux de bord ? Je connais la réponse : les patrons français n’ont rien à apprendre, ils savent tout !
Vous trouverez des informations sur les méthodes de management japonaises à l’adresse suivante :
http://www.juse.or.jp/e/index.html