« Or c’est cette confusion entre le pouvoir politique et la pouvoir économique qui corrompt la démocratie américaine, dès lors qu’elle affecte cette »exigence d’égalité« que Tocqueville admettait comme la valeur centrale de la vie politique nord-américaine : l’argent roi en tant que valeur sociale dominante, dans la tête des citoyens, tend à devenir une condition idéologique et symbolique pour faire que la puissance des plus fortunés soit perçue par tous comme un pouvoir symbolique et politique légitime. »
La république et la démocratie ont chassé la monarchie, celle-ci s’est imposée dans la finance.
Mais il y a un adage des années 80 qui stipule que nous ne sommes plus à l’époque de l’argent-roi, mais de l’argent impératif (la tyrannie plutôt que la monarchie). Sa gestion par tout individu est devenue une condition sine qua none de survie. C’est aussi la plus grosse limite imposée aux créateurs de richesse, et la spirale infernale des créateurs de monnaie.
Encenser à tel point la monnaie comme le fait notre époque et par ailleurs bien comprendre comment elle est créée révèle le crétinisme de la proposition civilisatoire sarkozienne.
Un vrai créatif n’a pas besoin de cette contrainte.