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Jean-Pierre Lovichi Jean-Pierre Lovichi 23 janvier 2008 16:25

Il me semble que vos article très intéressant par ailleurs sur sa réflexion sur les modes d’enfermement arbitraires au sein d’une démocratie s’avère fallacieux en ce qu’il confond deux champs qu’il a pourtant parfaitement identifié comme distincts…

 

La folie et le pénal…

 

Du reste, l’auteur que vous citez en exergue, michel Foucault a consacré chacun un ouvrage de référence.

 

Je partage parfaitement votre analyse sur le fait que le traitement de la folie n’est pas satisfaisant en France et du reste il a été rappelé dans la presse (Le Monde… mais je n’ai plus la date en tête) que 25 % des personnes détenues dans nos prisons relevait en principe de la psychiatrie (notamment des shizophrènes) mais que le déficit de crédits attribués à nos structures psychiatriques avait pour conséquence d’orienter ces personnes vers le milieu carcéral totalement inadapté à leur traitement avec toutes les conséquences que l’on connaît en terme d’insécurité au sein des prisons et de récidive à la sortie.

 

Le problème est donc bien là de la porosité de fait et maintenant de droit avec la nouvelle loi entre psychiatrie et délinquance.

 

En effet, vous ne pouvez pas tirer argument du fait que l’hospitalisation d’office qui vise à exclure de la société un fou qui pourrait s’avérer dangereux et la peine de sûreté qui s’applique en principe à une personne jugé en pleine possession de ses moyens puisqu’elle a été accessible à la sanction pénale dont il faudrait apprécier la dangerosité une fois la peine accomplie !

 

Car revenons aux critiques que vous qualifiez « d’anathèmes ».

 

1/ Il y a confusion entre maladie mentale et délinquance ;

2/ Il y appréciation d’une dangerosité sur le fondement d’une probabilité ;

3/ C’est en matière de justice pénale un renversement total de son mode de fonctionnement. Là encore vous confondez deux choses, la prise en considération de la personnalité de l’auteur pour apprécier la peine qui lui sera administrée, laquelle prend effectivement en compte des donnée psychologiques et l’analyse qui est demandée à la commission…

4/ il s’agit d’une double peine puisque l’enfermement intervient une fois la première peine  accomplie.

 

Alors, certes, vous indiquez qu’elle ne concerne que vingt personnes…

 

 

 

Pour le moment, mais une fois l’inversion de fond et de perspective opérée, laquelle se nourrit d’un fantasme propre à tout état sécuritaire total sur les individus, aux fins d’assurer une sécurité totale illusoire en démocratie, à une vision d’une société sans déviance (zéro délit, zéro récidive), le verrou aura sauté et les extensions seront possibles.

 

Les symboles ont leur importance, tout comme la philosophie et l’esprit qui se trouve au fondement d’une loi.

Il ne faut jamais les négliger.

 

 


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