Vous oubliez que les enfants ont un rapport à la réalité bien différent de nous. Un enfant peut croire en dépit du bon sens qu’un loup peut se cacher derrière un buisson pour le manger. Mais ses frayeurs imaginaires lui permettent aussi de se construire.
Sauf que là on veut le confronter à une réalité angoissante. Comment l’empêcher de s’imaginer qu’un jour qu’on on viendra l’emporter pour le gazer ? La mort ou la maladie d’un enfant sont extrêmement difficile pour lui à comprendre. Il n’imagine pas qu’un enfant puisse mourir. Alors le forcer à se lier à un enfant massacré, ce n’est guère constructif. Créer cette insécurité et le confronter à la mort d’un enfant et donc par extension à sa propre mort, n’est guère sain. Il y a un temps pour parler de tout.
Des adolescents, eux, sauront mieux tenir le choc et auront une analyse plus rationelle des faits puisqu’ils sauront décortiquer le contexte politique de l’époque.