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Kookaburra Kookaburra 14 mars 2008 19:19


Les initiatives en faveur de l’euthanasie se sont multipliées. Dans les faits, l’euthanasie peut recouvrir plusieurs formes :


- l’euthanasie active, c’est-à-dire l’administration délibérée de substances létales dans l’intention de provoquer la mort, à la demande du malade qui désire mourir, ou sans son consentement, sur décision d’un proche ou du corps médical ;


- l’aide au suicide, où le patient accomplit lui-même l’acte mortel, guidé par un tiers qui lui a auparavant fourni les renseignements et/ou les moyens nécessaires pour se donner la mort ;


- l’euthanasie indirecte, c’est-à-dire l’administration d’antalgiques dont la conséquence seconde et non recherchée est la mort ;


- l’euthanasie passive, c’est-à-dire le refus ou l’arrêt d’un traitement nécessaire au maintien de la vie.

Lorsque des patients en phase terminale de maladie subissent des souffrances constantes et intolérables sans espoir de voir leur situation s’améliorer et qu’ils en font la demande de manière répétée, volontaire et mûrement réfléchie, certains médecins et d’autres membres du corps soignant sont prêts à mettre un terme à leur vie (« euthanasie active volontaire ») ou à les aider à mettre fin à leurs jours (« suicide assisté »). Les médecins peuvent aussi être amenés à décider d’interrompre un traitement de survie en sachant qu’ils provoquent ainsi le décès du patient (« euthanasie passive »). Ces pratiques médicales largement connues ont le plus souvent un caractère très discret, voire secret ; bien qu’illégales dans la plupart des Etats membres du Conseil de l’Europe, elles sont rarement sanctionnées. Je considère que c’est cette réalité qui comporte le plus haut risque d’entraîner des abus et qu’il faut combler l’écart entre la loi et la pratique si l’on veut maintenir le respect de la primauté du droit.

Ceci dit, dans le cas précis il n’est pas nécessaire d’ergoter sur une loi éventuelle. Dans ces cas extrêmes ne peut-on faire une exception ? Ne peut-on dire : Sans changer la loi,  dans ce cas très exceptionnel on va accorder à cette pauvre femme une aide à mourir ? Dans un sens elle a tort de vouloir généraliser un droit à l’aide à mourir, mais dans un autre sens c’est bien noble de vouloir faire profiter d’autres de la possibilité d’une telle aide.

 


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