J’ai éprouvé de l’étonnement, de la tristesse et de l’amertume en lisant cet article du Monde se rapportant au livre du Lieutenant-Colonel de gendarmerie Jean-Michel Beau " L’affaire des Irlandais de Vincennes ou l’Honneur d’un gendarme ", même si je respecte tout à fait le droit des journalistes qui l’on écrit. Je suis encore plus effaré de la violence de certains commentaires.
En 1965, appelé sous les drapeaux en Allemagne, j’ai eu l’honneur de servir sous les ordres du sous-lieutenant J.M. Beau au 42 R.T. à Rastatt. Au-delà de ses fonctions purement militaires d’instructeur, celui-ci s’efforçait de nous transmettre avec enthousiasme : Le goût de l’effort,du risque, le sens du courage, des responsabilités, du devoir, l’importance du respect des autres et de soi-même, de la dignité, de l’honneur.
Je sais ce qu’il a vécu plus tard. La Justice de notre pays et tous "les salauds" qui souhaitaient sa déchéance n’ont pas été tendre avec lui, c’est le moins qu’on puisse dire. Et je sais aussi personnellement , pour d’autres raisons, ce que celà veut dire.
Est-ce , aujourd’hui encore, pour un homme digne de ce nom, un crime de lèse-majesté, que de vouloir se battre pour son honneur ?
J’apporte ici tout mon soutien et mes respects à Jean-Michel Beau.
Daniel LE PETITCORPS, fils de gendarme, auteur du livre " SEZNEC , En quête de vérité ".