@ Emile
Sur cet article et sur votre dernier commentaire de l’article précédent.
"Je ne pense pas avoir parlé de réalité matérielle de Jésus."
Vous identifiez Jésus au grand conseil essenien de Galilée puis vous dites que ce conseil, c’est Simon. Vous semblez également dire que les Evangiles ne parlent pas tous exactement de la même chose. Il y a quelquechose qui m’échappe dans votre raisonnement.
Voici ce que je comprends du Nouvau Testament :
En appliquant aux 4 Evangiles et au Protévangile de Jacques la lecture allégorique que vous proposez pour l’Ancien Testament ; je vois deux nouveaux conseils de prêtres se former vers -8. Le premier, Jean-Baptiste, est issu d’une sédition des prêtres du Temple de Jérusalem (Zacharie) face à Hérode le Grand. Il se réfugie à Qumran et ne ressort de sa tanière qu’en 29. Le second, Jésus, est constitué par les Esseniens de Nazareth à l’occasion du recensement promulgué par Auguste qui est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Egalement menacé par Hérode, il fuit en Egypte puis revient à la mort de celui-ci et se tient tranquille. Il semble même bien plutôt bien accepté par les prêtres de Jérusalem.
Le grand chambardement va être l’alliance de Jean-Baptiste et Jésus contre les Pharisiens de Jérusalem. Jean-Baptiste est vite arrêté et décapité par Hérode Antipas. La décapitation devant être interprétée comme la séparation des chefs de Qumran et de leurs subalternes. Peut-être même n’ont-ils pas été éxécutés sur place mais emprisonnés, envoyés aux galères, aux cirques...
Cet évènement va fixer le conseil Jésus sur le sort qui l’attend et l’obliger à accélerer le mouvement en "attaquant" les Pharisiens de front sur leur propre terrain à Jérusalem. Probablement averti par ses espions qu’il y a une brebis galeuse dans son troupeau d’apôtres, il n’a d’autre choix que de s’en remettre au peuple. Au début cela semble fonctionner mais il est arrêté, ses dirigeants sont emprisonnés (la couronne d’épines qui ensert sa tête, n’est pas sans rappeler celle que César à tresser autour d’Alésia). Condamnés à mourrir de faim et de soif dans leur camp de prisonniers, ils préfèrent se suicider collectivement "Père je remets mon esprit entre tes mains" Luc 23-46, préfigurant Massada. Ce qui fera dire au Centurion, la garnison chargée de surveiller les prisonniers, que "ce ne pouvait être qu’un juste" (Evangile de Luc) et même "le Fils de Dieu "(Evangile de Matthieu).
Joseph d’Arimathie, les prêtres d’Arimathie, récupère le corps. C’est à dire probablement la majorité des prêtres Jésus qui n’ont pas été condamnés à mort. Les Pharisiens qui croyaient avoir fait un exemple en abattant les leaders, n’avaient pas prévu que ces prêtres allaient "résusciter"Jésus en reconstituant leur hiérarchie. Cette résurection s’est faite de manière discrète et dispersée, ce qui explique que certains aient vu Jésus ici, d’autres là, de façon parfois furtive.
Les Evangiles ont dû être rédigés à la fin du premier siècle, étant donné que Jésus évoque la destruction future de Jérusalem qui a eu lieu en 70.