"OTAN pour moi", s’est dit Sarkozy. C’est-à-dire que sa décision de faire retourner la France dans le Commandement intégré de l’OTAN est guidée par une politique personnelle (s’allier aux puissants amis, instiller une gouvernance à l’anglo saxonne) et non par l’intérêt de la France et des Français.
François Bayrou a déclaré dimanche lors du Grand rendez-vous Europe1-TV5-Le Parisien : "Ce qui est en train de se passer dans ce domaine est une rupture historique qui risque d’entraîner une perte d’influence pour la France. Je m’en inquiète et cela mérite un grand débat national. J’espère que beaucoup de citoyens français vont s’en emparer, parce que je suis sûr que des citoyens français ne veulent pas revenir à cet alignement auquel ils ont longtemps refusé de se plier".
A mon avis, la France jouera un rôle bien moins grand dans le monde. En Afrique, son désengagement est déjà annoncé. Face aux forfaits perpétrés par certains pays comme la Chine au Tibet, son silence se fera plus pesant encore qu’auparavant pour ne pas gêner ses alliés de l’OTAN. De façon générale, l’image de la France va décliner ; elle sera associée à celle de l’Oncle Sam. On peut craindre aussi un recul de la francophonie et de notre "exception culturelle".