Si le vide juridique concernant ce type d’homicide par compassion (car il s’agissait dans ce cas d’abréger des souffrances) pose effectivement un problème, d’un autre côté, je trouve que l’amalgame de l’auteur entre meurtre, homicide, euthanasie et peine de mort est particulièrement choquant et réducteur.
Tout d’abord (et même si ce n’est pas le cas présenté), au sujet de l’euthanasie, il faut bien comprendre que contrairement à ce que les curetons cherchent à faire croire, la plupart des cas sont des demandes d’une personne souffrante et sans espoir de rémission. Ce n’est donc pas la décision d’un tiers ou d’une institution décidant qui doit vivre ou mourir. On est donc loin des références godwinesques usées et abusées par les religieux : on ne parle pas de rétablir la méthode nazis de purification de la race par élimination des handicapés. L’institution dans les cas contemporains ne serait là que pour juger si une demande est recevable, pas pour ordonner une mort.