La littérature, quel avenir ?
Armelle, en toute amitié, j’ai du mal à trouver du fond et des arguments dans votre article. Je ne m’explique pas ce pessimisme, ni ces références très classique, voire surannées (ce qui, par ailleurs, n’enlève rien à leur valeur).
Ne le prenez pas mal mais votre article teinté de nostalgie n’invite ni à la réflexion, ni à aller de l’avant. On a le sentiment très fort d’une variation sur thème "tout fout le camp".
Pourtant, il me semble que tout temps ont coexisté deux littératures : une pour se divertir et une autre que je suis bien peine de décrire mais qui parle à l’"intelligence" sous toutes ses formes et qui explore le monde, les sentiments, la psychologie, l’histoire, l’actualité... sur un mode plus ou moins artistique suivant le procédé narratif. Or dans la description que vous faites, la première forme, apparemment inédite, se substituerait à la seconde, indice évident d’une société décadente.
Et bien, sans être historien de la littérature, je crois que cette vision est erronée.
L’Homme est ce qu’il est et depuis bien longtemps. Il y a eu, il y a et il y aura toujours des artistes. Chaque jour il naît des écrivains. Et la littérature de divertissement n’est pas une invention moderne non plus. Simplement, cette littérature n’est pas passée à la postérité car ce n’est pas celle que l’on enseigne - et c’est heureux !
Pour ma part, d’après ce que je peux lire sur les blogs, j’ai le sentiment que nous vivons une époque richesse incroyable et inédite, et entre autre du point vue de la littérature, grâce à l’Internet. D’Alembert, Diderot, Voltaire,... mais aussi tous les écrivains, les romantiques, les surréalistes, les nouveaux romanciers,... doivent crever de jalousie. Nous allons découvrir qu’il existe des dizaines, des centaines de milliers de Diderot, de Voltaire,... de Robbe-Grillet qui auparavant vivaient dans l’anonymat.
Nous allons également découvrir - et peut-être de manière éclatante - que le talent, le génie n’est ni dans l’orthographe, ni dans la conjugaison - mais beaucoup d’entre nous et vous-même le savaient déjà.
Le corollaire de cela, c’est aussi que nous porterons un autre regard sur ceux qui, en tout domaine, invoquent l’autorité ou l’institution pour se prévaloir de leur talent ou de leur expertise, "ceux qui font profession d’enseigner plus qu’ils ne savent" comme le disait bien le bon et humble Descartes.
Je ne prendrais qu’une idée, Armelle, et vous laisse la déplier, l’explorer - sur Internet bien sûr : "la longue traîne" (the long tail).
Bien à vous.
(J’anime un petit et humble blog pleins de fautes : www.attrape-coeurs.fr.)