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En réponse à :


Forest Ent Forest Ent 2 mai 2008 14:59

Si ce n’est pas un plaidoyer pro domo, ça ... smiley C’est un gag ?

Commençons par les détails les plus incongrus. On trouve dans le texte ça :

ce qui a tué le système à partir de la Première Guerre mondiale, ils servaient des prestations qui se dévalorisaient du fait de l’inflation

et puis ça :

les assureurs ont toujours disposé et largement usé de placements quasiment sans risque (dans l’immobilier et sous forme d’obligations)

Un risque de taux, ce n’est pas un risque ? smiley Quand à dire que l’immobilier est un placement sans risque, c’est bien le moment de l’affirmer. smiley

Une palme aussi à ce paragraphe :

il y a également fatalement dans les contrats de retraite par capitalisation une solidarité entre les générations. Cette propriété est d’ailleurs partagée avec les contrats d’épargne. Elle résulte du fait que dans toute civilisation ce sont toujours les personnes actives qui créent des richesses par leur travail, si bien que les retraités (et les autres inactifs) vivent forcément des richesses créées par les travailleurs du moment. Plus précisément, le rendement des contrats de retraite par capitalisation et des contrats d’épargne correspond au rendement des placements de ces contrats, lequel dépend du travail de personnes actives.

Ca oublie juste que les assureurs ne sont pas tenus d’investir en France. AXA est d’ailleurs le principal actionnaire de MacDonald et un des premiers de Yahoo.

Pour ce qui est des préconisations :

Une promotion de la liberté contractuelle, et notamment de la liberté tarifaire, dans le domaine de l’assurance, comme ailleurs.

L’auteur n’a jamais entendu parler de l’asymétrie d’information ? La crise des subprimes découle en bonne partie de l’incapacité de 95% des gens à faire un boulot d’actuaire et à évaluer un risque de taux. La "liberté contractuelle" est ce qui vient de flinguer la finance mondiale et que les contribuables vont devoir éponger.

Un accroissement de la liberté de placement des fonds gérés par les assureurs, notamment dans des actifs non cotés.

Et dans des hedge funds investis en produits dérivés sur des risques de change ou de défaut de crédit ? C’est bien rassurant pour la finance tout ça...

Une noix d’or aussi pour ça :

La retraite par capitalisation a la particularité de fonctionner toujours, pour peu que l’État intervienne le moins possible.

C’est exactement ce que doivent penser les anciens salariés de Enron dont la retraite par capitalisation a totalement disparu.

Ce que l’article ne dit pas, c’est que la capitalisation existe et se développe au fur et à mesure que les retraites baissent.

Mais surtout surtout il se garde bien de comparer l’efficacité des deux systèmes : quel est le taux de frais de gestion prélevés par les sociétés privées et par le système public ?

D’ailleurs, à quoi servent les compagnies d’assurance si cela consiste à souscrire des placements sans risque comme des obligations ? On peut le faire sans elles. Ah, mais non, elles peuvent le faire fructifier mieux ? Avec un résultat garanti ? C’est une obligation. Sans résultat garanti ? Il y a asymétrie d’information : qui maîtrise le risque ?

Enfin, ce qu’il n’esquisse que vaguement est la totale perversion avec laquelle les mutual funds utilisent leur trésorerie. En gros, les futurs retraités canadiens ont permis à M Desmarais de devenir entre autres le principal actionnaire de Total. Approuvent-ils pour autant l’usage très politique qu’il fait de leurs sous ?


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