IL n’existe pas d’éléments objectifs pour suggérer que les français sont plus "nuls" en maths que les autres. Les tests PISA (effectués sur des jeunes de 15 ans) montrent que la France se situe à un niveau légèrement supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE sur ce sujet. En revanche, les Français (et surtout les françaises) souffrent d’un fort déficit de confiance par rapport à leurs compétences en mathématiques, qui a tendance à les inhiber. Dans un jeu télévisé, ce déficit de confiance fera perdre ses moyens à la plupart des français, tandis que sur un examen, au calme et avec un peu de temps, le français réussira au moins aussi bien que les autres.
Reste que l’auteur a raison sur le problème plus général de l’objectif des mathématiques au primaire-collège (où l’on introduit souvent des notions trop abstraites, comme outil de sélection), et bien sûr où il faut aussi souligner la "paresse" qu’engendre l’utilisation précoce de la machine à calculer.
En revanche, à haut niveau, l’école de mathématique française demeure l’une des meilleures au monde (voire la meilleure si l’on rapporte au nombre d’habitants), peut-être justement en raison d’un enseignement fondé sur des notions abstraites et logiques de façon précoce, et bien sûr de l’utilisation intensive comme outil de sélection des mathématique en classes préparatoires.