@l’auteur
Je pense qu’il ne faut pas maintenir la confusion entre le libéralisme économique et le libéralisme politique. En fin de compte le premier est de droite est le second est de gauche. On peut même aller plus loin : le libéralisme économique est un anti-libéralisme politique, puisque la liberté économique, c’est à dire l’absence d’entraves à l’exploitation, signifie l’aliénation politique du plus faible, donc sa privation de libertés. (Allez un peu d’auto promo -> Economie de marché, le mythe de la liberté)
Que peut-on en conclure ? En terme de communication (il s’agit bien de cela finalement) que la droite a volé le mot "libéralisme", à connotation forcément positive pour l’electorat puisqu’il contient "liberté", à la gauche. Et finalement que fait Delanoë ? Il se réaproprie le terme de "libéralisme". Il réaffirme que la liberté est une valeur fondamentale de la gauche. Non pas la liberté (économique) d’exploiter les pauvres quand on est riche, mais la liberté (politique) du faible, celle qu’il faut protéger de l’oppression. Il ne se dit pas pour le libéralisme économique qui maintient l’oppression mais pour le libéralisme politique qui la ocmbat et insiste sur le fait de redonner du pouvoir au salarié. En jouant sur le mot "libéralisme" volé par la droite, il réaffirme donc des valeurs qui sont réellement de gauche. Si l’on comprends la distinction entre les différents libéralismes, c’est clair et net.
J’avoue ne pas connaitre précisemment ses positions économiques, et j’en serai peut être déçu s’il suit des positions plutôt "libérales". Bien sûr tout ceci est de la pure communication : ces déclarations sont déjà des déclarations de campagne et il faut les considérer comme telles... Mais ceci dit, sur ce qu’il a déclaré recemment sur le libéralisme politique, je ne peux que le suivre.