A propos de cette dramatique affaire, merci aux blogueurs, journalistes et éditorialistes d’employer le mot « cartouche » et non celui de « balle » pour désigner la munition utilisée lors d’un tir à blanc, le propre de ce genre de munition étant précisément d’être dépourvu de balle !
Sur le fond, pas d’accord avec ceux qui prétendent que tout est rigoureusement contrôlé. Certes, les contrôles existent bel et bien (et ils sont drastiques en théorie), mais il est pratiquement impossible d’empêcher des militaires, a fortiori dans les troupes d’élite, d’économiser des cartouches à balle ou d’en glaner sur les champs de tir ou lors des opérations.
Tireur AA52 (fusil-mitrailleur) lors de mon service militaire, j’ai moi-même commis ce genre de sottise comme bien d’autres conscrits à l’époque. Nous avions l’excuse d’être des gamins de 19 ans, inconscients du danger que pouvait représenter ce type de « souvenir » balancé par la suite dans un feu de la Saint-Jean ou placé « pour rigoler » sur un poêle en fonte chauffé à blanc copmme cela s’est vu ici et là dans les casernements.
Cela dit, pour en revenir à l’auteur de cette bavure, laissons la justice agir et faire la part des choses entre l’inconscience et la négligence coupable. Le seul point en revanche dont nous sommes certains dans cette affaire est que le chef d’Etat-Major de l’Armée de Terre Bruno Cuche n’est en rien responsable de la faute individuelle d’un sous-officier et que sa démission « acceptée » par Sarkozy est le prix à payer, non pour la bavure de Montpellier mais pour les critiques virulentes qui ont accueilli le Livre blanc de la Défense. Bruno Cuche est un bouc émissaire sacrifié pour l’exemple !