Mon <vous> s’adresse à l’ensemble des visiteurs.
Pas de problème pour se tutoyer. Nous avons sans doute une certaine proximité dans l’esprit d’entreprise (les diplômes en moins pour ma part). J’ai 60 ans dans 2 mois.
Tout ce que j’étais devenu avant d’arriver à Lormes, je le dois à des amis qui m’ont aidés parce qu’ils m’ont fait confiance... car sur le fond, je suis de milieu modeste... je viens de "la rue".
C’est cet isolement dans ce milieu rural d’aujourd’hui, sans ami, qui ne se préoccupe pas fondamentalement de l’autre voire qui en profite qui m’a fait tout perdre... et c’est contre cela que je me révolte.
Je ne voyais pas la campagne comme un isolement et un appauvrissement... car, à mon arrivée, par la présence d’un maire puissant (Christian Paul), il y avait beaucoup d’animations, des gens ouverts, des soutiens et des liens sociaux... je me sentais entouré... sinon, je n’aurais pas tenté l’aventure.
Je n’imaginais pas non plus le retour en arrière impossible... je comptais rentrer sur la région parisienne plus tard pour une fin de vie dans la "commodité".
Si un jour tu as l’occasion de passer par Lormes, c’est bien volontiers que je t’ouvrirai ma porte pour que tu vois par toi-même ce qu’il en est réellement.
Une promenade dans les rues aux volets fermés, aux maisons à vendre, aux façades délabrées permet de comprendre la déprime actuelle (qui n’est pas la mienne).
Le travail serait la seule respiration sur le monde extérieur à la Nièvre... j’ai eu de nombreuses initiatives pour participer à la vie locale... mais je n’ai rien à y apporter car ils ne veulent pas de moi. Je bouge trop de choses, je suis trop "progressiste" avec mon informatique et mon internet... mes idées de développement touristiques et économiques.
Depuis cette année, je suis membre d’une Coopérative d’Activités et d’Emploi à Dijon. Cà évite les risques d’une entreprise là où le chiffre d’affaire est incertain et où l’on ne couvre même pas ses charges fixes. Pourtant, dans la pratique professionnelle, j’ai d’excellents résultats.
Mes vrais clients se situeraient en Côte d’Or ou sur Paris... là où il y a besoin de résultats et de compétences... mais çà fait beaucoup de déplacements qui ont un coût en temps et en argent... et j’ai 60 ans, malgré tout, l’âge de la retraite... ce qui veut dire que je ne peux plus refaire ma vie... mais seulement travailler quelques années.
Jamais je ne retrouverai ma vie passée.
Je veux expliquer cela comme une sorte de testament à ceux qui croient que la campagne est un eldorado... c’est juste bon à ceux qui se contentent d’une vie minimaliste sans argent ni projets de confort, de culture, de relations sociales enrichissantes... à moins, comme toi, de ne pas dépendre de la région pour sa subsistance.
Je n’ai jamais vu un citadin réussir dans la Nièvre... cela existe peut-être, mais je n’en connais pas.
js
PS : le bénévolat que l’on me propose ne fait qu’occuper les gens actifs dans le cercle de la misère mais pas à leur ouvrir des portes pour en sortir. Je suis certes apprécié quand on ne me paye pas... mais reconnaître ma valeur, c’est me donner un salaire, c’est me rendre ma liberté et ma dignité. Ensuite, seulement, je pourrai faire du bénévolat si j’en ai le temps et l’envie.
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