Imaginons la scène suivante. Dans un salon du Titanic 1/4 h après la rencontre de l’iceberg, un groupe de passagers interpelle un officier qui passait par là.
« Monsieur le capitaine, vous qui connaissez les choses de la mer, expliquez-nous ce qui va se passer. »
« Mesdames, messieurs, le Titanic a des cloisons étanches qui le mettent à l’abri d’un naufrage. Il va certainement prendre de la gîte et se stabiliser. Donc pas de panique. Je me rends à l’instant à une réunion de crise avec le commandant. »
A cet instant précis, l’officier était incapable de prévoir ce qui allait arriver, même en étant très pessimiste. Pour lui, une telle catastrophe était impensable.
C’est à peu près dans la même situation que se trouvent les spécialistes de la finance et de l’économie que l’on voit depuis une semaine sur les écrans de télévision.