Ma chère pigripi
permettez moi de vous félicitez pour cet article fort plaisant et fort bien torché.
Pour une fois je ne vais pas bouder mon plaisir et m’encolerer face a des vulgarisations reduites a la portion congrue, et lapidées en deux temps trois mouvements d’approximations jeter sur un coin de table.
Il semble en effet, chose, devenue rare, que vous maitrissiez votre sujet et fassiez preuve d’un certain sens de l’analyse qui donne une dimension d’interrogation sociale, au delà de votre expérience personnelle.
Vous pointez certes, vous ne m’en voudrez pas d’apporter un autre éclairage a votre point de vue, la disonnance entre la demande et l’offre des deux parties ; la difficulté a rencontrer et a entrer en relation avec un autre membre de notre civilisation si moderne..
Ha les problèmes communications et ce dans une société qui s’en veut le chantre...
Nous n’avons jamais eu autant de moyens a communiquer et jamais celle ci n’a été si pauvre. Tel grand blogueur de répandre sur la toile mondiale ses âffres de vie au combien existencielle, mais n’est pas foutu de saluer sa concierge.. Allez donc comprendre..
Mais voilà justement que nous avons là un indice et par un raccourci, je m’en vais vous le dévoiler, c’est que ca concierge n’est pas digne de cette mane globalisante et au combien terre a terre pour elle.
Mais trèves de logorrhée et revenons en au sujet
Vous oubliez de pointez a la fois la part de phantasme, ma foi fort importante a travers ce media, l’attente et la force du désir de rencontrer, de trouver, de petrir l’objet de nos phantasmes.
C’est la, négligé une part importante, car tout seul derrière nos petits écrans et bien souvent sans autres supports qu’une vague photo datant d’il y a 10 ans ; ou même adolescente, si si j’ai vu, et qui plus est accolée a celle d’une femme mure, bonjour le sabotage ; nous projetons tous notre imaginaire débridé sur cet petit chose qui est a l’autre bout.. D’écran bien sur.
Autre petite chose qui nous est vitale, c’est la vue, l’ouie, l’odeur, bref nous sommes des êtres tridimensionnels, et c’est oublier une règle de cette communication tant prêchée, c’est que nous sommes attiré par la vue, la gestuelle, bref, le corps de l’autre.
Face a nos écrans, nos natures frileuses, ne retrouvent pas les indices qui nous indiqueraient que notre petite personne fait frétiller celle dans face et que nos stratégies de séduction pouront être courronnées de succés ou se vautreront lamentablement dans le caniveau.
Donc nous franchissons allègrement la loi de la communication pour passer directement a la phase d’apprivoissement et d’imprégnation.. Nous papotons, et comme nous sommes là pour faire connaissance, nous voilà a déballez : pour la Xième fois, nos petites misères personnelles, nos parcours professionnels et amoureux. là attention, parce que si trop de conquêtes, on passe pour un instable chroniques que nos ex, jettés apres usages.
Bref la machine a points communs tourne a fond. Et nos inconscient pas si archaique se mette en quête de fragrances qui se resemblent et de temps en temps bingo. Voilà que l’autre là bas, nous parle comme si nous nous étions quittés la veille. Nous sentons vibrer une obscure corde qui nous émoissent et nous indique que celui là ou celle là, elle est pas banale... Et nous voilà prit au piège.. Pas de bol, hein !
Mais j’anticipe, et oui parce que voyez vous, mère nature étant precautionneuse, au lieu de courir vers lui, vers elle, a bride abattue, le gourdin en main ou lui asséner un choc émotionnel et privatif pour confirmer notre réservation toute amoureuse. Nous, grand civilisé, on prend notre temps, pensez vous ma brave dame, je ne sais pas ce que je veux mais ce que je NE veux pas... quand même avec ce que j’ai vecu, avec l’autre s...., hein ! Du coup on s’etend, et pas sur le divan, et l’on prolonge le moulin a paroles et par la même le sentiment de compicité et de compréhension.. Nous voilà fort marie de voir de si proches idées partagées par l’autre et émoustillé par les conversations grumeleuses et pentues de "sexualité d’adultes" : ben mais si je fais ca, et puis ca aussi... Ha bon pas de sodo, mais la phellation de temps en temps...
Et je vous en passe sur les habitudes vestimentaires essentiellement feminine et le tiquet de metro de la dame.. comme si l’effeuillage d’un sexe était certitude de nuit, sieste, après midi torrides. Du coup on fait péter le thermomètre a popaul et le joint de culasse a jeanne et le tout en virtuel.. Bonjour la sensualité, mais bon c’est un accompte..
Je suppose que rendu là vous vous dites, la viande est dans le torchon et y a qu’a..
Et ben non, c’est la toute la perversité de la chose, tout ca, on est en plein "contesse de Ségur", y a plus qu’a se voir, et voilà la cata, se voir... En général c’est une épreuve ou l’effondrement tient lieu d’étalon et l’on découvre que nos imaginaires sont diablement efficaces..
Et tout ca parce que l’on a oublié une petite chose, on est attiré par l’autre essentiellement par son physique.. c’est con, hein..
Bon je vous passe les effets dépressifs que cela entrainent, la deception de soi, de l’autre, le vide quand on rentre sans le sourrire conquerant et légèrement désinvolte du séducteur. Et pour un peu que vous trainiez une lontaine fixette sur un certain type de comportement, vous voilà assaillis par tous les obsédés du c.. comme disent les djeunes ; ou les déprimés en manque d’affection et d’égo souffreteux..
Bref vous vouliez etre le conjoint idéal et vous vous retrouvez dans le rôle de Don Juan de bac a sables, d’infirmière diplomée es bobos de la vie, d’assistante sociale patentée et de psy de clavier a honoraire compétitif, quand a la seule compétence que l’on vous demandera sera un peu d’attention et d’intelligence dans le meilleur des cas et dans le pire un portefeuille pas trop mince.. Pardon j’oubliais le principal : vous vousretrouvez le plus souvent affublez de la sacro sainte fonction d’amis es honorabilis qui a le droit de lorgner le décolleté mais pas d’y toucher. C’est tellement bien d’avoir un mec assexué avec qui on peut se reposer de toute cette séduction et se detendre dans ses bras en sachant qu’il ne vous filera pas in extanso la main au panier.
Apres la conquête du chien meilleurs amis de l’Homme, nous voilà avec une autres conquête la quête de l’âme soeur virtuelle.
PS MA chère Pigripi, je m’en veux d’avoir pourri votre article, mais pour me faire pardonner, pourriez vous me donnez le sens de votre pseuso, qui le fait penser a piripiri, épices au combien épicée.
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