Bonjour,
La maltraitance des enfants, que ce soit celle qui tue, celle qui est institutionnelle ou la maltraitance ordinaire et éducative est généralement considérée comme un sujet mineur largement couvert par le déni.
Je cite un cas traité dans un livre dont j’ai oublié le titre ainsi que le nom des auteurs (deux journalistes) : deux enfants (frère et soeur) avaient été violés pendant plusieurs années par un professeur qui avait été (difficilement) condamné par la Justice ; pressé de faire connaître la chose par circulaire (afin, je le suppose, d’éveiller l’attention sur le sujet et ainsi de protéger les autres enfants), le ministre de l’education nationale d’alors (M.BAYROU) avait répondu qu’"il n’y avait pas intérêt à salir l’administration" ! le Pouvoir accepte que des enfants soient violés pourvu que cela ne se sache pas.
On comprend que le viol n’est pas facile à qualifier, notamment en ces d’inceste par la mère (qui peut prétendre qu’elle a été violée par son fils) mais la protection de l’enfance devrait être la priorité des priorités et à défaut de mesure plus efficace, une aggravation des condamnations encourues avec publicité à la clé serait déjà quelque chose.
Autre sujet de tristesse : le sexisme ne devrait pas avoir droit de cité dans cette discussion sur la maltraitance des enfants, et les statistiques devraient être utilisées avec beaucoup de précautions.