On peut toujours discuter du bien fondé des aides à l’industrie automobile et surtout de la manière dont elles seront utilisées, à savoir en investissements pérènes pour le futur (véhicules non polluants) ou bien si elles seront investies dans la paix sociale à court terme .Même si je pense qu’il faudra sans doute jouer un peu sur les deux tableaux il me semble impératif de ne pas négliger la première option .
A vrai dire notre problème principal est ailleurs.J’entendai l’autre jour Laurence Parisot défendre l’indéfendable répartition des richesses dégagées par les entreprises 42% pour les actionnaires 6%pour les salariés et le reste pour l’investissement .
Outre le fait qu’il était très drôle d’entendre une défenderesse du "travailler plus pour gagner plus" nous expliquer sans rire qu’être rentier était un métier et qu’il ne fallait pas oublier les petits épargnants qui ainsi pouvaient avoir une retraite améliorée , on mesure là toute la déliquescence de la pensée des dirigeants de ce monde .
En effet , ils ont environ un siecle de retard car même Henri Ford avait compris que si l’on voulait produire en masse pour les masses , il fallait que celles ci aient les moyens de payer ce qu’elles avaient produit .Mais la cupidité aidant , ils ont pensé qu’il pourraient s’affranchir de ce paramètre .
Grossière erreur qu’ils risquent de payer très cher car l’histoire n’étant qu’un gigantesque balancier ,nous achevons en ce moment un cycle pour en démarrer un autre mais en sens inverse .
A force de tout le temps rouler sur la ligne jaune , on fini un jour par la franchir .
C’est fait et il est trop tard pour rattrapper le coup.