Chaque année, le même débat... et chaque année, les mêmes arguments, ou presque...
Il y a 4 ou 5 ans, sur un forum auquel je participais, le "8 mars, journée internationale de la femme" fut bien évidemment l’occasion de quelques joutes. J’y avais écrit ceci :
L’article 1er de la « Déclaration universelle des droits de l’homme », adoptée à Paris le 10 décembre 1948, stipule que Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et ils doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Certes, il y a encore aujourd’hui bien des raisons de se battre, afin de faire reconnaître des droits qui, à des degrés divers et souvent plus que moins, sont maintes fois bafoués, dans quelque pays que l’on se trouve. Pourtant je me demande si ce type de « journée » n’a pas d’effets pervers, attribuant à toute femme un statut de victime, avéré ou potentiel. Or, les femmes ne sont ni meilleures ni pires que les hommes, ni plus ni moins formidables, mais certainement pas plus innocentes. Le discours de « victime » dont certaines mères sont porteuses (souvent inconsciemment) restera gravé chez l’enfant (fille ou garçon) et se répercutera donc dans sa vie future.
Chacun d’entre nous est un être unique, homme ou femme, l’un avec un sexe d’homme, l’autre avec un sexe de femme. Contrairement à ce que certaines publications à fort grand tirage ont voulu nous faire croire depuis quelques années, l’homme ne vient pas plus de Mars que la femme ne vient de Vénus. Nonobstant les capacités physiques qui nous distinguent les uns des autres, comme elles distinguent aussi certains hommes ou certaines femmes de leurs frères ou soeurs, nous avons seulement été insidieusement « programmés » pour que cela puisse être dit, discours facile pour expliquer nos mésententes, nos silences, nos interrogations mutuelles… et excuser notre incompréhension somme toute « naturelle ». En fait, un cerveau se sculpte, se façonne ; malléable, il est « programmé pour apprendre », comme le dit François Jacob. Tout dépend donc de ce qu’on lui donne à apprendre… et nous y avons tous une large responsabilité, comme parent et comme citoyen !
Et, en tant que femme, mère et citoyenne, une journée de réflexion sur le devenir dudit être humain m’apparaît aujourd’hui plus nécessaire qu’une « journée internationale de la femme »…
Il y a du pain sur la planche...