http://www.psychasoc.com/Textes/Dossier-resilience
La première fois que j’ai entendu parler de la chose, c’était à Lausanne. On m’avait invité à un colloque sur la résilience. J’ai entendu pendant deux jours étirer ce concept chewing-gum, bonne à tout faire de la pensée. Ce qui m’a mis la puce à l’oreille, c’est le consensus mou qui se dégageait à chaque fois qu’un orateur parlait. Lorsque j’ai évoqué mon trouble durant une allocution, face à cet étrange exercice de non-pensée collective où la répétition quasi hypnotique du même mot sous toutes ses déclinaisons (« L’humour et la résilience », « la résilience et la crise sociale » « Religion et résilience » j’en passe et des pas meilleures), inutile de dire que ça a été mal reçu. Je me suis trouvé en prise avec une sorte d’égrégore qui possédait l’assistance et faisait front. J’ai alors réalisé que se tenaient ici (par la barbichette,) le clergé des églises (beaucoup d’ecclésiastiques) et de la science (…) Joseph ROUZEL, directeur de l’Institut Européen Psychanalyse et travail social, psychanalyste, formateur en travail social