Les questions relatives à la genèse d’un virus ou à ses mutations sont des questions complexes qui restent pour nombreuses d’entre-elle ouvertes. Elles font donc l’objet de théories, de débats dans la communauté scientifique ; et personne ne peut se targuer d’avoir trancher une fois pour toute la question sur ce sujet... et surtout pas vous qui n’êtes même pas spécialiste de la question.
La grippe n’est pas un virus nouveau, certes. C’est un virus qui mute facilement et qui par le passé a fait de nombreuses victimes chez toutes sortes d’espèces d’animaux, dont l’Homme. C’ est une maladie cyclique qui revient sous forme de pandémie environ tous les 30 ans.
Cependant, ce n’est pas pour cela qu’il n’y a rien à faire, que l’on ne peut pas lutter ou encore qu’il n’y a pas de facteurs aggravant. Ce n’est probablement pas un hasard si la plus grave pandémie humaine, la fameuse « grippe espagnole », a eut lieu directement après la première guerre mondiale. La faiblesse (dû en particulier à la sous-alimentation) des populations a transformé un virus probablement déjà présent en tueur de masse.
Il n’est donc pas, a priori, complètement sénile de mettre en cause l’élevage intensif d’animaux. Celui-ci en concentrant de grande quantité d’animaux, en affaiblissant leur défense immunitaire (conditions de vie très difficiles), encourage la propagation de virus et donc leur mutations (statistiquement).
Je vous invite à lire cet article, malheureusement en anglais, qui parle de l’évolution d’une autre souche de la grippe H5N1 depuis plusieurs dizaines d’années :
http://www.theecologist.org/pages/archive_detail.asp?content_id=541