Il y a quelque chose de net qui se dessine en France : bien plus que l’antisarkozysme ambiant qui rassemble entre 50 et 70 % des français (impossible d’avoir une estimation plus fine...dans la vie réelle prenez un groupe de 20 personnes, et moins de cinq personnes avoueront qu’ils apprécient l’homme et sa politique mais dans un isoloir c’est différent) c’est la fracture de plus en plus large entre les deux clans...ici on est perpétuellement au bord de l’insulte. En ce sens, Sarkozy divise (ce n’est pas une nouveauté c’est ainsi qu’il a été élu) mais pire il attise les haines de telle sorte que les intérêts de chaque groupe soient radicalement divergents (il avait déjà montré cette tendance en tant que ministre de l’intérieur en provoquant quelque peu les émeutes en banlieue mais à cette époque il s’en était extraordinairement bien sorti en stigmatisant les jeunes de banlieue assimilé à des racailles avant d’être des citoyens) et en agissant de la sorte il joue à quitte ou double selon que le camp d’en face sera ou non uni.
Personnellement, je crains le pire car le bluff ne dure pas éternellement (il ne pourra pas manipuler les chiffres de la croissance comme il le faisait avec les chiffres de la délinquance) et dans le même temps, il fait preuve d’un jusqu’au boutisme hallucinant !
Par ailleurs, on ne sait pas où il va, ni ce qui le motive réellement (à part peut-être se montrer, prendre le plus de plaisir au dépens du peuple et finalement l’enculer -excuser le terme).
Enfin, Sarkozy est un lâche : faible devant les puissants, impitoyables avec les faibles...aucune grandeur dans le personnage, aucune bravoure et surtout aucune vision/perspective historique dans ce qu’il fait...il n’arrive pas à rattacher son action à l’histoire qui se fait, qui se déroule de jour en jour...obnubilé par sa personne, il ne peut rentrer dans l’histoire...voilà son problème : il n’est pas rentré dans l’histoire (à l’instar de son fameux discours à Dakar où il affirmait la même chose (à tort à mon goût) à propos de L’Afrique)