Il est évident qu’il faut préserver la liberté de critiquer. C’est plutôt une bonne chose qu’un journaliste, un chroniqueur ou un éditorialiste puisse donner son avis sur tel ou tel ouvrage. Mais il ne faut pas non plus que cela soit une mise à mort ou un règlement de compte. Tout le monde ne peut pas aimer un livre, c’est vrai. Mais on peut quand même être objectif et saluer ce qu’il y a de bien dans ce livre. Car tout ne peut pas être nul. Quand Naulleau et Zemour aiment un livre, l’auteur et l’éditeurs sont assurés de vendre des dizaines de milliers d’exemplaires. Ils ont un impact phénoménal. Et quand ils n’aiment pas, la carrière du livre est terminée avant d’avoir vraiment commencée.
Depuis que j’ai signé mon premier contrat d’édition pour mon roman autobiographique qui paraîtra au mois de juin chez L’Harmattan (Autopsie d’un Guadeloupéen , livre dans lequel j’évoquais, avant qu’ils n’aient eu lieu, les récents événements qui ce sont déroulés en Guadeloupe, la mainmise de Béké sur l’économie du pays, les prix élevés des produits courants, les bas salaires, en gros l’exploitation du Nègre par le Béké, descendant d’esclavagistes ), je réfléchis à tout ça. Et je me dis que des professionnels comme eux ne feraient qu’une bouchée de moi qui suis plutôt du genre réservé si jamais je devais faire une émission comme celle-là. Que Dieu me vienne en aide... Robert Verger