Le capitalisme est un fait. Le capital s’accumule. il suffit de voir tous ces vieux bâtiments, les décharges pleines... Un objet est beaucoup plus court à fabriquer qu’à s’user (par ex, un meuble, une automobile, un avion ...). A long terme, à moins d’une décroissance très très longue nous continuerons à assister au foisonnement des objets.
Las, il y a le contrat de salarié, quelque peu abusif. Contre salaire, tout le produit du travail est accaparé. Oh, sur quelques années, cela n’a pas de conséquences, mais sur plusieurs siècles, de gigantesque quantités se concentrent entre quelques mains.
La propriété, de par sa continuité, maintient le capital entre ces mains serrées. Le conservateur veut jouir en toute liberté de sa propriété, même si elle s’est construite par le truchement d’un contrat abusif.
Le salariat est une pomme de discorde à long terme. Les salariés, sans autre choix pour vivre que d’accepter ce contrat inégalitaire, finissent par jalouser les propriétés des patrons. Mais ceux-ci, ayant profité du contrat se disent, ceci est ma propriété (Pas touche) ! Comment faire ?
Depuis le commerce triangulaire d’avec les Amériques, d’immenses richesses se sont concentrées entre quelques mains. Richesses monétaires qui gonflent grâce à l’usure bancaire. Richesses matérielles qui produisent à une cadence inégalées dans les multinationales de l’industrie.
Le courant libéral omet de prendre en compte ces faits historiques. Celui qui croit à ce dogme est hors des réalités.
En effet, comment peut faire un « Auto-entrepreneur », issu d’un famille de la classe moyenne, au capital personnel ténu, face à des multinationales de type Monsanto ou Pfizer ou IBM, lesquelles possèdent une armée de salariés qualifiés, et de matériels Hi-Tech ?
C’est la concurrence libre et non faussée de David contre Goliath. L’auto-entrepreneur, traité comme un chien par ces groupes, doit aller à la niche. Couché, mais d’or, point. Un peu comme si la France envoyait combattre ses citoyens en rang dispersé, à bycyclette, munis d’un canif, shooté au canabis, contre une armée de soldats évoluant en rang serré et équipés de chars et d’avions dernier cri.
Voilà ce que propose le courant libéral comme politique ! D’ailleurs si vous pensez que votre patron est libéral (il devrait l’être). Allumez un joint devant lui et attendez sa réaction.
C’est vraiment un leurre pour capter les idiots par leur fatuité.
Il est vrai cependant que la surrégulation est assez inefficace. Il faut prendre le mal à la racine. Ce ne doit plus être les souverainetés privés (corporations multinationales), porteuses d’intérêts privés, qui décident de tout, mais une part belle doit être faite aux souverainetés publiques, émanation, certes imparfaites, de la souveraineté populaire.
C’est à dire que l’on peut laisser une liberté aux souverainetés privées, assez grandes, si le monopole du crédit laissé aux banques privées est aboli (loi 73-7 en France, Art 104 de Maastricht)
En utilisant du crédit publique, pour financer des infrastructures publiques, tous les citoyens s’enrichiront, ce qui leur fournira un certain nombre de ressources gratuites pour travailler avec une efficacité raisonnable dans la société (transport, énergie, éducation, formation, communication, eau, santé). Ainsi, plus besoin de régulation : la république fait, elle gère les crédits, les multinationales ne font plus, ou sur commande. La limite est claire. Pas besoin de régulateur. Pas d’usine à gaz juridique nécessitant une thèse de droit.
De plus, en accumulant du capital public, le problème d’accaparement du travail salarié disparait. Le capital public s’accumule, mais sous forme de bien commun, dans le sens des projets définis par la démocratie.
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