Je dirais plutôt que nous sommes dans une crise de la mauvaise régulation, ou plus exactement du mauvais interventionnisme. Il est admis aujourd’hui que tout est parti de la politique du crédit menée aux Etats-Unis à partir de 2002, fondée sur des taux d’intérêts beaucoup trop bas ; ce n’est qu’ensuite que cela s’est transformé en bulle spéculative, grâce notamment à l’opacité des comptes des banques d’affaires et autres « hedge funds ». En d’autres termes, l’Etat est intervenu là où il n’aurait pas dû (en baissant trop les taux d’intérêt) mais il a failli dans ce qui devrait normalement être son seul et unique rôle (réglementer, fournir un cadre légal qui permette à l’activité économique de fonctionner correctement).
Un mot pour finir sur nos amis d’alternative libérale et leur gourou(e) ; je crois que ces gens n’ont rien compris à ce qu’est la liberté. Personnellement, je me considère comme libéral et pourtant je suis contre la légalisation du cannabis. Pourquoi ? Parce que le jour où le cannabis devient légal, il devient en même temps sujet à la TVA et aux autres taxes, un peu comme dans ces pays où on a légalisé le racolage et où les prostituées se retrouvent à devoir déclarer leurs revenus et payer des impôts. Pour des personnes qui se déclarent, presque par principe, hostiles à l’intervention de l’Etat dans des pans entiers de nos vies, je trouve leur empressement à vouloir soumettre certaines activités à son contrôle plutôt suspect : soit ils n’ont pas réfléchi à toutes les implications de leur raisonnement, soit il ne sont pas aussi férus de liberté qu’ils le prétendent.
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