Excellente synthèse, vraiment. J’ignorais que le traité de Lisbonne avait fait un petit effort de reconnaissance des services publics.
Je crois moi aussi qu’il faut les deux, de puissants services publics (ceux que l’on démolit sciemment depuis des années) et un espace concurrentiel où puissent s’exprimer l’innovation, l’énergie de ceux qui veulent créer une entreprise ou développer leur groupe.
D’accord aussi que la concurrence libre et non faussée est bidon : la liste des ententes illégales dans le passé lointain et récent est très longue, la tendance naturelle à l’homme est certes de se concurrencer (notre esprit de chasseurs et de guerriers) mais aussi de s’entendre sur les prix pour éviter la concurrence et se partager paisiblement le marché, ce qui est assez paradoxal ! Le domaine militaire est un exemple caricatural de privé porté à bout de bras par l’Etat, aussi bien en France (le rafale) qu’aux USA (collusion et subventions public-privé.
Le système de santé étasunien est effectivement un bon exemple d’un paradoxe, le pays le plus puissant au monde qui a le meilleur de la santé n’arrive pas à trouver une structure permettant un accès aux soins relativement égal...
Il faut répéter les choses simples : le privé peut faire des merveilles, mais, par essence, l’intérêt public est le dernier de ses soucis, le premier étant d’être bénéficiare pour ses actionnaires.
Depuis l’époque préhistorique, les civilisations sont des recherches permanentes d’organisation sociale, avec concurrence (le mérite, etc.) ET entraide.