Vous avez raison sur un point. Il est nécéssaire d’un minimum de régulation de la concurrence dans des cas ou elles ne s’exprimera pas naturellement de façon libre et non faussée. Pour le rail, cela veut dire par exemple séparer les activités d’infrastructures de l’exploitation et mettre aux enchéres les sillons entre compagnies privées. En dessous d’un certain taux d’utilisation des voies pendant plusieures années les décomissionner.
Les libéraux n’ont jamais dit qu’il ne fallait plus d’état du tout, mais ils plaident pour un état minimal. Cet état conserve le pouvoir de faire des lois auquelles doivent se plier les acteurs économiques. Rien n’empéche par exemple de concevoir un marché de l’assurance santé libre mais avec obligation légale pour chacun de souscrire une assurance (comme pour la bagnole) et obligation d’assurer un certain niveau de prestation pour les assureurs. Le reste relevant de la libre concurrence.
Le mythe que l’on veut nous faire croire c’est qu’il y aurait d’un coté le socialisme ou tout appartient à l’état qui offre des services publics et de l’autre le libéralisme ou tout est privé et qui n’offre pas de service publics. La libéralisation des télécoms ou la généralisation des délégations de service public ont montrés qu’il est possible de conserver une régulation minimale et de laisser faire la partie opérationnelle par le privé. De cette façon et grâce à la mise en concurrence le cout pour la collectivité est minimisé.
En résumé, la vision de beaucoup de libéraux c’est que l’état doit se recentrer sur ses missions à savoir assurer la justice, l’élaboration des lois et les régulations nécéssaires. Et pour se faire, il peut s’agir d’une très petite structure qui ne sera par définition jamais endettée car son empreinte dans le PIB sera minime. Autour de cela, initiative pourra être laissée à des opérateurs privés de se charger de l’opérationnel éventuellement sur commande et après appel d’offres lorsqu’il y a un problème de monopole géographique.
De cette façon, l’état n’aura pas besoin de taxer beaucoup pour fonctionner. Une taxe forfaitaire par habitant suffira à ses besoins. Et de cette façon, il ne dépendra pas des recettes fiscales des entreprises pour son bon fonctionnement et ne sera que peu soumis au lobbys.
Nous y viendrons de toute façon. Derrière la crise actuelle se cache une bulle de l’endettement public qui ne va pas tarder à faire « boom ». Ce sera le moment de tous les dangers. Et à ce moment la les citoyens vont s’appercevoir qu’avoir un état simple, petit et efficace est finalement la meilleure chose à faire.