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Isaac Abraham 12 août 2009 15:50

Les sujets que vous évoquez comme le rire ou le bonheur ou d’autres à forme de complexité similaire ont été étudiés depuis belle lurette mais différemment de la méthodologie scientifico-technologique, je veux dire par les théosophes, les spiritualistes, les sages et les philosophes.

Ces sujets étant beaucoup plus au point de vue organisation disciplinaire à contenu disparate et complexe puisqu’il y intervient dans leur manifestation beaucoup de composants enchevêtrés comme les phénomènes physico-chimiques de la physiologie humaine, les interactions biologiques avec l’écosystème , les faits de culture qui sont eux- mêmes difficilement appréhendables, etc. ; les chercheurs ou les thésards utilisant le canon de la méthodologie scientifique même la plus ouverte hésitent à s’engager dans de telles pistes à souffle temporel long et à résultats très incertains comparativement  à d’autres sujets plus ou moins faiblement circonscrits par exemple en matière de neuro-biologie, de neuro-psychologie, de science de la cognition, etc .

 

A contrario en matière économique, des centaines de thèses ainsi que des livres et articles ont traité d’un sujet difficilement cernable scientifiquement pour ne pas dire quasi scientifiquement et concernant ce qu’on appelle la théorie des cycles économiques, continue jusqu’à aujourd’hui à susciter une activité fébrile de publication, surtout en ces 2 siècles de récurrence de certaines crises économiques et financières.

Il n’y avait aucune retenue à étudier le problème bien qu’à première vue, il s’agissait d’un sujet  proche de notre quotidienneté, à savoir la crise. Et en même temps en le traitait à la manière beaucoup plus du pronostic même assis sur une statistique abondante elle même sujette à caution, que d’une étude économétrique vous divulguant dés le départ ses limites et ses hypothèses de départ pour permettre à quiconque versé dans la question de former lui-même son jugement en dernier ressort.

 

Pour être pertinente, votre question mérite selon mon opinion personnelle la rectification suivante :

La rationalité de la science est-elle inversement proportionnelle à l’importance de la complexité intrinsèque du sujet étudié ?

 

La sociologie aussi proche du vécu de la personne humaine pêche par ses lacunes scientifiques de par la complexité intrinsèque de son objet ; cela n’a pas pour autant tempéré le foisonnement de ses productions académiques et d’intervention dans les organisations de toutes natures.  


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