Monsieur Nicolas Hulot, je n’ai vu que votre bande annonce et, donc, je ne juge pas votre travail. Je veux seulement dire, ici, que l’écologie politique me pose un problème simple.
En tant que mouvement politique, elle draine, comme les autres partis, des voix auprès de ceux qui ont envie de soutenir une action. Et, ça, c’est un bon point.
Mais, voici mon problème :
L’écologie politique draine également toutes les voix de ceux que, quotidiennement, on s’acharne à effrayer par le spectre d’un naufrage imminent.
Les voix de ceux que, quotidiennement, on culpabilise parce que ce naufrage aura été causé par leur façon de vivre.
Les voix de ceux que l’on accuse de ne rien faire, alors qu’il suffit de faire si peu - voter comme il faut, entre autres- pour que tout s’arrange.
Et ça, d’une part, c’est pas sympa pour tous ceux qui galèrent pour faire vivre tant bien que mal leur petite famille, et que l’on accuse de continuer à le faire alors que le naufrage approche.
D’autre part, c’est pas sympa parce que ça fausse les chiffres d’une élection.
En effet, quel parti politique peut se permettre d’avoir comme slogan :’ Maintenant, nous ne plaisantons plus ! Votez pour nous sinon ce sera, vraiment, le naufrage de la Terre... et ce sera de votre faute !" ?
Les résultats des élections européennes après projection du film de Yann Arthus Bertrand semblent montrer que je n’ai pas tout à fait tort.
Alors, soyons écologistes, oui.
Mais démago-politico-écologistes, non.
Par pitié, monsieur Hulot, ne franchissez pas la barrière...