Bien qu’il soit l’expression naïve d’une bonne intention, votre article démarre sur une généralité, « Messieurs », puis tentera maladroitement de réduire la voilure en se voulant dédié aux hommes qui se considèrent « encore » comme supérieurs à « nous » les femmes. Les mots « encore » et « nous » sont ici révélateurs de votre état d’esprit partial. D’une façon malaisée vous tentez ici de nous faire prendre des vessies pour des lanternes en suggérant grossièrement que seuls les hommes puissent être frappés par ce mal débilitant qui les fait se prendre pour supérieurs à ...
Après un bref rappel sur le miel et le vinaigre qui vous semblent être les ingrédients essentiels de la recette du bonheur conjugal, vous redémarrez sur les chapeaux de roue en nous récitant une litanie de poncifs antédiluviens, un florilège de préjugés douteux qui collent à la réputation masculine comme des mouches dans un pot de gelée royale.
Réfugiée derrière le beau rôle de celles qui se sentent en position de conseiller les « mâle-à-droits », vous entretenez et cultivez tout au long de votre papier l’ambiguïté du désir d’être séduite et aimée tout en vous réservant le droit de fustiger et critiquer, au seul motif que vous appartenez à la gente féminine. Si ce ne sont pas là les agissements d’une personne qui se croit supérieure aux autres, qu’est-ce donc alors ?
Les mots que vous employez indiquent tous sans exception que vous n’aimez pas et que vous n’êtes pas aimée, pourquoi essayer de gâcher le bonheur des autres ? Les nouvelles générations d’hommes et de femmes s’aiment sans complexes et sont loin des polémiques stériles sur les caractéristiques réelles ou supposées des genres. Il n’y a jamais eu d’hommes aussi soucieux de l’égalité des droits et des devoirs avant cette génération, au point même où cela en est devenu une critique dans la bouche de certaines nostalgiques d’une virilité fantasmée.
Non contentes d’arborer cette ambiguïté névrotique en étendard, vous n’aurez de cesse que lorsque vous aurez fait vôtres tous les attributs de la masculinité, délaissant ainsi tout ce qui fait votre charme, la magie de votre séduction. Une fois transformées en parfaits petits soldats, que vous restera-t-il de féminin sachant que vous n’aurez jamais ce qui fait de nous des hommes ?
Malgré tout cela, vous n’arriverez jamais à la hauteur des vrais femmes qui assument totalement leur féminité. Partout ou il s’en trouvent les hommes les vénèrent comme de véritables déesses sans qu’elles n’est jamais recours au chantage ou au dénigrement.
La guerre des genres est un jeu de dupes pour nous éloigner des véritables questions de société.