Qu’est-ce que la nation dans un « monde mondialisé », si ce n’est l’échelon auquel on veut maintenir le pouvoir politique, de façon à être certain de son impuissance face au pouvoir économique.
Si on veut aller vers la voie du progrès, il est désormais indispensable d’envisager un pouvoir politique, c’est à dire un gouvernement, mondial. De même, le syndicalisme à l’échelle national n’a plus aucun impact.
Vouloir rester à l’échelle nationale, c’est vouloir rester impuissant face à un pouvoir économique qui fait jouer la concurrence entre les nations, poussant au moins-disant social. Il n’y a aucun autre moyen de sortir de cette voie qui nous conduit de plus en plus près de l’esclavage.
La mondialisation économique est un fait incontournable. Vouloir s’y opposer est désormais un combat d’arrière-garde. Les usines délocalisées en Chine ne reviendront pas en Europe.
Donc, plutôt que de s’opposer à la mondialisation, il faut au contraire aller plus loin et appeler à la mondialisation politique et syndicale, qui permettront un jour d’envisager un droit social mondial et feront émerger un gouvernement mondial capable de parler d’égal à égal avec le pouvoir économique.