Cher Joël,
Il faut souligner la fantastique connaissance que le chirurgien a du cerveau de chaque patient, puisque les zones éloquentes sont différentes chez chacun d’eux, en fonction des aires et réseaux recrutés par ce cerveau particulier. Le chirurgien doit associer ce qu’il a vu de l’IRM du patient avant l’intervention, l’échographie qu’il réalise en début d’exérèse, et les réactions aux stimulations électriques constantes pendant l’intervention.
Le chirurgien doit également avoir lui-même un état d’esprit particulier, une capacité de dialogue, puisqu’il va travailler non avec un corps inerte, mais avec une personne éveillée qui lui parle et qu’il entend. Le triangle est un dispositif indispensable pour que les informations circulent d’un côté du champ à l’autre, dans ce qui est un travail encordé.