Bien !
Chez nous -les Bardamu and co !-, nous nous croisons, l’un sortant de la salle de bains, l’autre de la cabane au fond du jardin (le fameux petit coin !), chacun s’écriant jusqu’à en faire bondir son voisin un tonitruant « ça m’énerve »
Dans la famille Bardamu, c’est l’hymne national !
Madame part au travail, referme la porte du logis, non sans avoir lâché auparavant, cri abandonné intra-muros et témoin des futures souffrances à endurer en terrain entrepreunarial miné, un déchirant « ça m’énerve » !
Monsieur croise, dans la galerie d’un hypermarché, quelque allumeuse exhibitionniste dépoitraillée -mais sexuellement si peu prometteuse-, sa tête bardamuesque bouillonnant de « ça m’énerve » en série !
Mais au fait, y a-t-il aujourd’hui, motif à changer de disque, à ne pas chaque jour, chaque heure, chaque minute, gueuler à la lune, faire fondre le soleil même d’hénaurmes « ça m’énerve » !