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epapel epapel 14 novembre 2009 19:07
Le Monde : 19/12/2007
« soupçons » de fraude scientifique dans l’entourage de Claude Allègre /.../

Les principaux griefs formulés contre le travail de M. Courtillot et de ses coauteurs ont été adressés à la revue EPSL, sous forme d’un « Commentaire » - litote qui désigne, dans le jargon des revues savantes, une communication contestant des travaux déjà publiés. Signé par Edouard Bard (Collège de France) et Gilles Delaygue (Cerege), cette réponse formelle a été revue, acceptée par l’éditeur d’EPSL et publiée en ligne sur le site Internet de la revue, en attendant une publication formelle et définitive.

Parmi les erreurs relevées, deux revêtent une gravité particulière. Un des graphiques exhibés par M. Courtillot et ses coauteurs montre la correspondance entre les variations de quatre données : celle de la température moyenne globale d’une part, celle de l’éclairement du soleil et celles du champ magnétique terrestre en deux points du globe. Les quatre courbes apparaissent parfaitement corrélées.

Mais ce que les auteurs présentent comme la variation de la température moyenne terrestre est en réalité la variation de la température estivale des continents, dans les régions de l’hémisphère Nord de latitude supérieure à 20°. Quant à la variation de l’irradiance du Soleil, il s’agit en fait d’un modèle de variation de la fraction des ultraviolets du spectre solaire - de surcroît invalidé en 2002.

Ces deux fautes étaient relevées dans une "note ajoutée aux épreuves", à la fin du commentaire de MM. Bard et Delaygue. Or cette note, très embarrassante pour M. Courtillot, a disparu de la version définitive du Commentaire après être demeurée en ligne pendant un mois, accessible à toute la communauté scientifique. "Des changements étranges ont eu lieu sous la direction de l’éditeur responsable, Robert Van der Hilst. Il a effacé la "note ajoutée aux épreuves" de la version finale du 0commentaire de Bard et Delaygue, écrit M. Pierrehumbert. Bard et Delaygue ne l’ont découvert qu’en recevant les épreuves de leur texte." Ce type de coupe, très inhabituel dans les revues savantes, soulève lui aussi le soupçon, d’autant que, comme le rappelle M. Pierrehumbert, M. Van der Hilst, professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), est également chercheur affilié à l’IPGP.Confirmant ces informations, M. Bard refuse de les commenter.

/.../

Fin de l’article.

Après une affaire comme ça, la confiance n’est plus permise y compris avec des explications après coup.


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