On ne reviendrait pas sur le droit du sol - ultime ligne Maginot - si les institutions françaises qui faisaient de tout immigré un français (quitte à ce qu’il pratique chez lui, et dans l’intimité, ses traditions nationales, religieuses, ou que sais-je) fonctionnaient correctement.
Or depuis des décennies on les a battues en brèche, tournées en dérision, diluées...
Voyez par exemple l’Armée, apte à transmettre ses valeurs, solide malgré les défaites, imprégnée d’une mystique venue non seulement de l’époque tricolore, mais remontant aux Rois. Que ne l’a-t-on affadie, cassée ! Je pense à la nouvelle affiche destinée à attirer les jeunes talents à Saint-Cyr - « Manager autrement ».
Tout est dit, rien sur les sacrifices passés, sur l’implicite acceptation du sacrifice, rien non plus sur le véritable métier du soldat - comme l’exprimait si bien une affiche des paras d’antan « Mon métier, la bagarre ! ». Voilà l’ambition - devenir manager !
Quant à l’Ecole, incapable d’assurer que ses diplômés parlent et écrivent le français correctement, elle ne transmet plus le minimum d’héritage commun, identitaire, et laisse les enfants à leurs « tribus » imposées par les modes de consommation.
Or, le droit du sang ne serait qu’une solution de désespéré pour endiguer la décadence. On est effectivement bien plus choqué par l’incivilité de nouveaux-venus - surtout quand ils bénéficient de la redistribution à une époque de pénurie - mais nos propres jeunes, bien ’gaulois’, sont bien souvent tout aussi décérébrés.