Merci à Albatar de nous avoir donné avec précision les raisons historiques de l’abattage casher et des interdits alimentaires. Il est bon de rappeler qu’à l’origine, le spirituel et l’hygiène allaient de paire.
En revanche, la sensibilié à la souffrance animale se développe chez nous (et plus encore dans les pays anglo-saxons) alors même qu’on reste, pour nombre d’entre nous, devant une contradiction majeure : comment respecter l’animal tout en mangeant carnivore ?
Ce souci n’est pas tout nouveau. Déjà à la fin du XIXe siècle les méthodes d’abattage des bouchers de la Villette étaient ainsi calculés pour qu’aucun des employés ne puisse savoir avec certitude quelle était sa part de responsabilité dans la mort de l’animal. Et cela ne faisait qu’attiser leur antisémitisme car ils cotoyaient (déjà) des bouchers cachers qui pratiquaient l’égorgement. Cela leur paraissait d’une religion arriérée et cruelle.
Mais ce souci était sélectif et ne concernait que le boeuf - toutes les autres formes animales étaient exécutées avec la plus grande cruauté, le pire étant réservé aux porcs.