A en lire les auteurs, ils ignorent ce qu’est un patron. Je vais donc vous en
faire une explication.
J’en suis un. Dois-je m’excuser ? Avant de gagner ma
vie j’ai souffert les deux premières années. Moins de revenu qu’un Smicard. J’ai
pris des risques, vendu mes quelques biens pour créer une entreprise.
Comme unique actionnaire, j’ai eu la surprise de vivre aux
premiers bénéfices rien que deux contrôles fiscaux humiliants. J’ai vécu la culpabilité
de gagner de l’argent. Et encore ! Ce fut un souvenir saignant, j’ai
compris que je dérangeais. J’ai compris ceux qui quittent la France, et fuient
la jalousie culturelle. J’admets qu’il faut le vivre pour comprendre.
Moi le patron, j’ai créé 22 emplois en 9 ans. Je permets à
mes salariés de vivre normalement, de
payer leurs logements, d’assurer leur autonomie. J’ai embauché des personnes qualifiées
et des RMIstes. Mis en place une mutuelle, des avantages à mon niveau. Je
travaille beaucoup, et suis responsable de tout. Je suis percepteur, oui c’est
moi qui fait les pharaoniques chèques de Tva ou les virements à l’URSAFF .Mais
personne ne voit le rôle social du patron. Celui qui n’a pas droit au chômage,
à la Préfon ou la GMF.
J’ai mis des primes, mais en fonction des résultats.
En matière de reconnaissance sociale, j’ai le droit tous les
jours à la rengaine du mot « patron-voyou » à chaque interview d’un
politique.
Alors par pitié quand vous exposez dans vos articles qu’un
dirigeant de RATP est un patron excusez moi de ne pas me reconnaitre. Pourriez-vous
utiliser un autre mot pour désigner les dirigeants.
Par exemple pourriez-vous utiliser le mot « salariés dirigeants », pour
désigner les dirigeants de la RATP