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Christian Delarue Christian Delarue 9 janvier 2010 17:03

@ l’auteure

Un papier équilibré qui tend à sousestimer quand même que ce n’est pas la gauche qui a lancé ce débat mais Sarkozy d’ou ce qui a surgit. C’était couru d’avance. Ce qui n’est pas sous-estimé mais totalement oublié c’est le niveau de racisme en France. Ces derniers mois de 2009 n’ont pas du arranger les choses. Il faut attendre le prochain rapport de la CNCDH pour savoir la vérité.

Autre remarque. Vous dites d’abord : La question n’est peut-être pas tant dans «  l’être français » que dans le « se sentir français », et dans le « vivre en France », en tant que membres d’une collectivité mouvante mais tout de même existante. Etre français est affaire de nationalité, de respect de conditions variable. Ce n’est pas rien.
Vous ajoutez : Dernièrement, à entendre certains amis de gauche, il fallait quasiment avoir honte de se sentir français car on excluait les étrangers.«  » Je suis de ceux qui peuvent avoir honte d’une certaine France effectivement mais ce n’est pas celle que vous dites : "On faisait violence à ceux qui ne se sentent pas français". Le Ministère Hortefeux organisateur de la xénophobie d’Etat a des morts et des souffrances énormes à son actif à côté des chiffres dont il est fier et dont j’ai honte. Cela a assez peu à voir avec le fait du ressenti national ou non. Je ne me péoccupe pas de savoir si celui qui se jette du troisème étage de chez lui devant la police Hortefeux se sent ou non français, s’il est juif ou musulman ou athée. Il est humain. Et la République française est censée être un Etat de droit et non un Etat quasi policier et très sécuritaire.

Vous dites ensuite. A chacun son sentir français, voilà tout. Mais toutes les modalités de ce ressenti ne débouchent pas sur des comportements fraternels . Certains viennent en renfort à la guerre aux migrants, notamment aux demandeurs d’asile.

J’appartiens comme beaucoup au peuple-classe pas à la bourgeoisie française soit deux mondes bien différents dont l’un aggrave les conditions de vie de l’autre . Ce qui n’est pas sans rapport avec la filation historique puisque a France « sombre » comme vous dites acomode fascisme et pouvoir de l’omogarchie financière et du patronat . Le « travail, famille, patrie » qui va de Pétain à Sarkozy en passant par Le Pen instruit une fraternité de l’inégalité et de la liberté des puissants que les prolétaires français ou non doivent combattre..

Christian Delarue


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